Les magistrats en colère tiennent une assemblée générale ce mercredi

Les magistrats gabonais lors d’une protestation au rond point de la démocratie @ Gabon infos.com

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMG), à l’origine d’une paralysie partielle du tribunal de Libreville suite à une grève devenue étouffante pour les usagers, annonce dans un communiqué qu’il organise ce mercredi une nouvelle assemblée générale pour un point de la situation.

 

Le syndicat et ses adhérents feront le point des avancées enregistrées suite aux différentes rencontres dont celle avec le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature, indique un communiqué du syndicat publié mardi soir par la télévision nationale gabonaise.

 

La grogne du SYNAMG remonte au 10 mai dernier. Le syndicat proteste notamment contre les nominations intervenues lors du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) tenue le 10 mai dernier sous la houlette du chef de l’État Ali Bongo Ondimba.

 

Parmi ces nominations controversées, il y a celle du nouveau Premier président de la Cour d’Appel, Sidonie Flore Ouwé. L’ancien procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville ne remplirait pas les conditions prévues par l’article 34 du statut des magistrats. Son grade actuel ne lui permettrait pas d’occuper ces fonctions, selon le SYNAMG.

 

« Cela n’est écrit nulle part dans les textes du Gabon », a réagi Mme Ouwé contactée par Gabonactu.com.

 

Les magistrats réclament également une réforme du texte régissant le fonctionnement du conseil supérieur de la magistrature. Ils ne veulent plus que les parlementaires, le ministre du Budget et même le président de la République siègent au sein de ce conseil.

 

« L’absence au conseil de ce monde permettra de garantir l’indépendance de notre justice », a souligné récemment un haut cadre du SYNAMG interrogé par Gabonactu.com.

 

La grève des magistrats cause des graves préjudices aux détenus. Plusieurs d’entre eux sont maintenus en prison parce qu’ils ne peuvent pas être jugés aux dates prévues. D’autres attendent avec plus de désespoir leur décision de justice.

 

Le 6 juin dernier, les Magistrats en robe noir sont sortis du palais de justice et organisés une marche en direction du rond point de la démocratie où leur présence massive a quasiment été un fait insolite.

Martin Safou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.