La sulfureuse affaire des logements des enseignants serait à l’origine des ennuis de Jean Remy Yama

La sulfureuse affaire des logements des enseignants de l’université « payés mais non livrés » serait à l’origine des ennuis actuels de Jean Remy Yama empêché de quitter le territoire puis transféré à la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire (DGCISM) plus connue sous l’appellation B2, a appris Gabonactu.com auprès d’une source proche du dossier.

Selon la source, Jean Remy Yama a été empêché de quitter le territoire pour aller se faire soigner au Sénégal suite à l’affaire SCI Serpentin du nom d’une société immobilière créée par des universitaires dans le but de construire eux-mêmes des logements des enseignants sur un « ilot de 37 hectares » gracieusement offert aux universitaires à Angondjé (nord de Libreville) par l’ancien président gabonais, Omar Bongo Ondimba.

Jean Remy Yama, à l’époque Secrétaire général de l’USTM et président du Syndicat des enseignants chercheurs (SNEC) était le principal gérant de cette SCI.

L’Etat gabonais avait ouvert une ligne de crédit pour permettre aux enseignants de bâtir leur propre cité. L’Etat aurait dégagé 3 milliards de FCFA dans la réalisation du projet. Les enseignants eux-mêmes devaient également contribuer financièrement pour faire avancer le projet.

Plusieurs logements avaient été construits mais l’Etat avait arrêté ses financements. Du coup le projet a « glissé ». Et les ennuis de Jean Remy Yama ont débuté.

En 2015 le dirigeant syndical est accusé de corruption. Une plainte avait été déposé contre lui par Thierry Blanchard Ekogho, enseignant à l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM).

Le plaignant réclame le remboursement de 40 millions de FCFA, une somme qu’il affirme avoir avancé en 2013, pour l’acquisition d’un duplex auprès de la SCI Serpentin.

Cette plainte colle à la peau de Jean Remy Yama qui a toujours plaidé son innocence. La SCI était gérée collégialement et non par lui-même, se défend-il. Le leader syndical a toujours accusé le pouvoir qu’il harcèle à coup de cahiers de charges et mots d’ordre de grève, de vouloir le jeter en prison pour le faire taire.

Carl Nsitou

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