La famille de Jonas Moulenda fera une déclaration dimanche

Jonas Moulenda @ facebook Jonas Moulenda

 

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – La famille du journaliste Jonas Moulenda actuellement refugié au Cameroun suite à des menaces de mort persistantes, fera une déclaration ce dimanche en milieu de matinée à Libreville, a annoncé la direction des journaux Echos du nord et Faits divers qui emploie le journaliste menacé.

 

La déclaration aura lieu au siège du journal à SOTEGA, un quartier du 2ème arrondissement de Libreville.

 

Le journaliste et directeur de rédaction du quotidien Faits DiversJonas Moulenda, affirme être victime depuis fin décembre de menaces de mort répétées suite à une série d’articles dénonçant des crimes rituels perpétrés au Gabon. Jonas Moulenda a porté plainte, mis sa famille à l’abri puis a pris la fuite après l’effraction de son domicile. Il a trouvé refuge au Cameroun le 3 janvier dernier, où il aurait à nouveau été menacé. La police camerounaise a ouvert une enquête suite à son dépôt de plainte pour tentative d’assassinat et l’a placé dans un lieu sécurisé.

 

Suite à un article publié le 19 décembre 2014 qui dénonçait des crimes rituels, Jonas Moulenda affirme avoir été séquestré et menacé par Félicien Moudionzo, directeur du cabinet adjoint du président de l’Assemblée nationale à Libreville et sénateur récemment élu, dans son bureau.

 

Le journaliste a porté plainte auprès de la police judiciaire accompagné de Désiré Ename, directeur de publication des journaux Faits Divers et Echos du Nord. Amenés à la direction générale des recherches, ils ont alors été interrogés jusqu’au lendemain au sujet des rubriques “Lettres à” d’Echos du Nord qui portaient de vives critiques envers le président gabonais Ali Bongo mais aussi envers les forces de défense et de sécurité au service du pouvoir.

 

Ces rubriques auraient selon les autorités incitées à l’insurrection et au trouble à l’ordre public. Selon M. Ename, les journalistes souhaitaient seulement sensibiliser la population et rappeler les valeurs républicaines chères aux gabonais. Le Conseil National de la Communication a néanmoins suspendu pour une durée d’un mois la rubrique « Lettre à ».

 

Gaston Ella

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