Incendie de la mairie de Ndjolé : 4 présumés instigateurs arrêtés à Libreville

Le Procureur Olivier N’Zaou lisant sa déclaration @ Gabonactu.com

Libreville, 10 octobre (Gabonactu.com) – Le Procureur de la République, Olivier N’Zaou a, dans une déclaration, mardi à son cabinet, affirmé que 4 présumés auteurs de l’incendie de la mairie de Ndjolé (225 km de Libreville) ont été arrêtés à Libreville dans des circonstances qu’il n’a pas révélées.
 
Les « quatre présumés auteurs des faits » sont Dieudonné Nang Eko (père de 3 enfants domicilié à Okala), Jean Charlie Mendome Ngoua (père de 4 enfants domicilié à la SNI Owendo), Jean Parfait Sakamandang (père de 3 enfants domicilié à Okala) et Stéphane Lentsidja (père de 3 enfants domicilié à Nzeng Ayong).
 
Tous les quatre présumés auteurs de l’incendie qui a ravagé la mairie de Ndjolé dans la nuit de samedi à dimanche sont gabonais, originaires de la province du Moyen Ogooué.

Olivier N’Zaou, procureur de la République @ Gabonactu.com

« A ce jour, les susnommés sont gardés à vue pour les besoins de ladite enquête, à l’effet de faire la lumière sur cette affaire », a déclaré le procureur qui a annoncé l’ouverture d’une enquête.
 
Le procureur N’Zaou a justifié l’intervention de sa juridiction en évoquant l’article 39 du code de procédure pénale.
 
« Sont compétent pour exercer l’action publique, le procureur de la République du lieu de l’infraction, celui de la résidence de l’une des personnes soupçonnées d’avoir participé à l’infraction, celui du lieu de l’arrestation de l’une des ces personnes, alors même que cette arrestation a été opérée pour une autre cause », dispose l’article 39 en question.
Selon le procureur, la mairie de Ndjolé a été incendiée « suite au dépouillement des urnes intervenue après le premier tour des élections législative et locale du 6 octobre dernier dans le département de l’Abanga Binie ». Outre cet incendie, certains responsables départementaux du Centre gabonais des élections (CGE, organe chargée d’organiser les élections) ont été séquestrés, selon le procureur.
 
Aucune raison officielle n’a été évoquée pour justifier ces violences. La tension serait brusquement montée lorsqu’un candidat indépendant aurait accusé le pouvoir de voler sa victoire aux législatives. Une bagarre aurait éclatée dans la localité, selon plusieurs sources.
C’est le principal incident signalé depuis le déclenchement du processus électoral en cours dans le pays. Le Gabon a en effet organisé des élections législatives couplées aux locales le 6 octobre dernier. Les résultats ne sont pas encore connus. Un second tour sera organisé pour les législatives le 27 octobre prochain. Les locales se déroulent en un tour unique, selon la loi.

Carl Nsitou

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