Le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, répondant à une doléance de la presse privée gabonaise au sujet de l’instauration d’un impôt unique dédié aux médias, a dit que le ministère dirigé par le célèbre économiste Mays Mouissi se chargera d’examiner la question et de proposer les contours de sa matérialisation.
« En ce concerne l’impôt sur les sociétés d’édition, le département ministériel concerné se chargera d’examiner votre proposition et les contours de sa matérialisation », a notamment déclaré le président de la Transition dans sa réponse aux vœux que la presse gabonaise a formulé à son intention ainsi à son épouse Zita Oligui Nguema.
Le ministère évoqué par le général Oligui Nguéma est celui de l’Economie et des participations assurant la tutelle de la Direction générale des impôts (DGI), une administration qui accentue la pression fiscale sur les médias malgré leur état moribond.
« Je suis conscient des difficultés que vous rencontrez au quotidien. Ces préoccupations méritent une prise en compte parfaite et des solutions idoines », a ajouté le chef de l’Etat qui se défini lui-même comme un homme pragmatique.
Les journalistes réunis pour la circonstance dans l’une des somptueuses salles du palais de la Rénovation ont largement applaudi l’annonce du président de la Transition.
L’impôt est l’une des contributions que beaucoup de médias gabonais ne parviennent pas à payer régulièrement et surtout correctement.
L’actuel code général des impôts ne reconnait pas la spécificité des médias classés dans la catégorie des professions libérales au même titre que les médecins et les avocats qui facturent toutes leurs prestations.
Ne disposant pas des ressources nécessaires pour faire face à leurs obligations fiscales, plusieurs médias fonctionnent dans l’illégalité même si certains ont la volonté de faire valoir leur civisme fiscal.
Décrit par certains de ses collaborateurs comme un « génie », Mays Mouissi est donc attendu au tournant. Sa solution sur la question et surtout la matérialisation de sa solution feront de lui l’exceptionnel ministre de l’Economie que la presse n’oubliera jamais. Wait and see.
Carl Nsitou