vue des manifestants @ gabonactu.com
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Plusieurs leaders du Front de l’opposition pour l’alternance ont pris dimanche la tête d’une marche symbolique de solidarité avec la France frappée la semaine qui s’achève par des attentats terroristes dont le bilan est de 17 morts (y compris les terroristes) en pleine capitale française.
La marche est partie du célèbre restaurant français Pellisson à côté de l’immeuble des arcades au centre ville. Les marcheurs, plus d’une centaine, ont parcourus environ 200 à 300 mètres.
Les leaders du Front, Zacharie Myboto, Jean Ping, Jean Eyeghe Ndong, Di Djob Divungui Di Ndinge, Paulette Missambo ont battu le bitume. Ils ont bénéficié de la protection de la police.
« Nous sommes Charlie », pouvait-on lire sur un petit carton brandit à côté des pancartes et banderoles hostiles au président gabonais Ali Bongo Ondimba.
« Nous condamnons l’intégrisme religieux », scandait une pancarte. « Je suis Charlie et je ne suis pas Ali Bongo », renchérissait une banderole tenue à bout de bras par des marcheurs.
La marche était encadrée par la police. Arrivés devant l’ambassade les marcheurs se sont immobilisés. Les services de sécurité ont autorisé l’entrée dans la mission diplomatique uniquement aux leaders de l’opposition. Ils se sont entretenus pendant une dizaine de minutes avec le tout nouvel ambassadeur de France au Gabon, Dominique Renaux.
« Nous avons pensé que ce jour est un jour de révolte contre l’extrémisme, je dirai même contre l’extrémisme bestial, contre la méchanceté criminelle, contre toute sorte de comportements inacceptables », a déclaré Zacharie Myboto, président du Front au terme de l’entretien d’une dizaine de minutes avec le diplomate français.
« Nous sommes donc venus ici pour condamner ce qui s’est passé en France parce que nous estimons que ce sont des choses inadmissibles », a-t-il ajouté en espérant que cela n’arrive jamais au Gabon.
Ali Bongo Ondimba, le président du Gabon était parmi les nombreux chefs d’Etat africains qui ont effectué le déplacement de Paris (France) pour participer à la grande marche Républicaine contre le terrorisme.
Antoine Relaxe