Fin d’année 2025 : Entre célébrations et psychose

Alors que le mois de décembre est traditionnellement associé à la joie, aux retrouvailles, aux agapes en familles ou entre amis et à la magie des fêtes de fin d’année, une lourde ombre plane cette fois sur de nombreux foyers. Avis de recherche, disparitions inquiétantes, enfants retrouvés sans vie : l’actualité récente a profondément profondément la conscience collective et installe un climat d’angoisse et de psychose. Est-ce le retour en force des vieux démons des crimes rituels d’une époque qu’on croyait révolue ? On peut en douter.

Dans plusieurs familles, la fête a perdu son attrait. Les décorations restent dans les cartons, les chants de Noël se font discrets et les repas familiaux sont marqués par le silence. Comment célébrer quand l’inquiétude s’invite à chaque instant ? Quand le deuil rode tel un oiseau de mauvais augure ? Comment se réjouir quand, à quelques rues de chez soi, un parent vit l’insupportable attente ou pleure la perte de son enfant ?

Pour beaucoup de parents, cette fin d’année se vit dans une hypervigilance permanente. Les sorties sont limitées, les enfants constamment surveillés, les trajets autrefois anodins deviennent source d’angoisse. Tout le monde devient suspect, y compris le voisin.

Chaque information relayée sur les réseaux sociaux, chaque nouvel avis de recherche ravive la peur : « Et si cela arrivait au mien ? ». L’interrogation est sur les lèvres de tout parent, même si non fait mine de rester mentalement ‘’costaud’’.

Dans les familles famille de plein fouet par la disparition ou la mort d’un enfant, les fêtes prennent une dimension dramatique, cruelle. Là où l’on devrait entendre des rires, il n’y a que des sanglots, ou à peine étouffés.

Le cœur n’y est pas

Là où l’on devrait préparer des cadeaux, on prépare plutôt des obsèques ou on attend désespérément un appel, un signe de vie, une vérité. La douleur est immense, indicible et se renforce à mesure que le reste de la société tente, tant bien que mal, de maintenir une ambiance festive.

Ces drames posent également une question plus large : celle de la protection de l’enfance et de la sécurité collective. Ils interpellent les familles, les communautés, mais aussi les autorités, appelées à renforcer les mécanismes de prévention, de vigilance et de réponse appropriée face à ces situations tragiques.

En cette fin d’année, la solidarité devient plus que jamais nécessaire. Un mot, un geste, une présence peuvent apaiser, ne serait-ce qu’un instant, la souffrance des familles endeuillées ou dans l’attente. Car derrière chaque avis de recherche, il y a un enfant, et derrière chaque enfant, une famille brisée.

Plus que des fêtes, ce mois de décembre appelle à la compassion, à la vigilance et à une prise de conscience collective. Car aucune célébration ne peut être pleinement vécue tant que plane la peur de perdre ce que l’on a de plus précieux : un enfant.

Doit-on collectivement boycotter les festivités de fin d’année 2025 ? La question taraude l’esprit de nombreux chefs de familles et leaders d’opinion.

M.-O. Mignonne et Christina Thélin Ondo

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