Le Gabon poursuit, de manière structurée, la consolidation de sa souveraineté numérique, un chantier stratégique inscrit au cœur de la vision de refondation de l’État portée par le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette orientation vise à renforcer la capacité de l’État à maîtriser ses infrastructures numériques, à protéger ses données stratégiques et à garantir la continuité des services publics dans un contexte marqué par la montée des cybermenaces.
Sur le plan opérationnel, cette vision se traduit par la mise en œuvre progressive de projets techniques confiés à des structures nationales spécialisées, au premier rang desquelles figure l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF). L’action de l’agence s’articule autour de la sécurisation des systèmes critiques de l’État, du développement d’infrastructures souveraines et de l’accompagnement des administrations dans leur transformation numérique.
Ces dernières années, plusieurs institutions publiques sensibles, notamment dans le secteur de la santé, ont été dotées de dispositifs avancés de supervision et de sécurité. Ces systèmes permettent une surveillance continue des infrastructures informatiques et la détection en temps réel des tentatives d’intrusion. Selon les données techniques consolidées par l’ANINF, ces mécanismes ont permis de bloquer plusieurs dizaines de millions de tentatives d’attaques informatiques et de neutraliser des milliers de sites malveillants, contribuant ainsi à maintenir la disponibilité des services publics numériques, y compris lors d’événements institutionnels majeurs

La souveraineté numérique repose également sur la maîtrise des infrastructures stratégiques. À ce titre, l’extension du Réseau de l’administration gabonaise (RAG) constitue l’un des piliers de cette politique. Ce réseau sécurisé permet d’interconnecter progressivement les administrations publiques, de rationaliser les échanges de données et de renforcer la résilience des systèmes de l’État. Parallèlement, des travaux sont engagés sur la centralisation et la sécurisation des bases de données sensibles, notamment dans les domaines de l’état civil, de la solde, de l’identification administrative et des finances publiques
Un autre volet structurant concerne la gestion du spectre des fréquences radioélectriques, ressource stratégique pour les télécommunications, la sécurité nationale et la transformation audiovisuelle. Le Gabon s’est aligné sur les standards de l’Union internationale des télécommunications et participe activement aux mécanismes de coordination régionale, afin de garantir une utilisation maîtrisée, sécurisée et conforme aux normes internationales de cet espace critique.
Une souveraineté numérique pour les gabonais, par des Gabonais
Pour le Chef de l’Etat, la souveraineté numérique ne relève ni de l’effet d’annonce ni de la communication politique. Elle s’inscrit dans une logique de renforcement durable de l’efficacité de l’État, de transparence de l’action publique et de continuité des services. C’est dans cette optique que l’exécution de cette politique a été confiée à cette structure technique nationale disposant des compétences locales requises.
Dans un entretien accordé à L’Union, le directeur général de l’ANINF, Alberto Wenceslas Mounguengui Moudoki, rappelait à cet égard que « l’ANINF est un pilier de la souveraineté numérique », soulignant que l’agence « construit des infrastructures solides, protège les données et accompagne les administrations dans la numérisation de leurs services, y compris dans les zones les plus reculées ». Il met également en avant le rôle de tiers de confiance de l’institution, dont l’action repose sur trois axes fondamentaux : protéger, inclure et éduquer.
Le 1er responsable de l’agence insistait par ailleurs sur l’enjeu central de la maîtrise technologique par l’État :
« La souveraineté numérique, c’est aussi la capacité pour l’État de décider, d’agir et de garantir la continuité de ses services sans dépendre excessivement de solutions extérieures. C’est une question de sécurité, mais aussi de crédibilité et de confiance vis-à-vis des citoyens », souligne-t-il.
Les défis à relever demeurent importants, notamment en matière d’interopérabilité des systèmes publics, de cybersécurité, de dépendance technologique extérieure et d’absence d’un datacenter national. Pour y répondre, l’ANINF déploie, dans le cadre du programme Gabon Digital, plusieurs projets structurants : l’élaboration d’un cadre national d’interopérabilité, la mise en place d’un centre opérationnel de sécurité (SOC) gouvernemental, le renforcement du cadre juridique de protection des données et la construction du premier datacenter national. Ces actions s’accompagnent d’efforts soutenus en matière de formation et de sensibilisation à la culture numérique au sein de l’administration.
Camille Boussoughou
Souveraineté numérique : Comment l’ANINF traduit en actions la vision de Brice Clotaire Oligui Nguema
Le Gabon poursuit, de manière structurée, la consolidation de sa souveraineté numérique, un chantier stratégique inscrit au cœur de la vision de refondation de l’État portée par le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette orientation vise à renforcer la capacité de l’État à maîtriser ses infrastructures numériques, à protéger ses données stratégiques et à garantir la continuité des services publics dans un contexte marqué par la montée des cybermenaces.
Sur le plan opérationnel, cette vision se traduit par la mise en œuvre progressive de projets techniques confiés à des structures nationales spécialisées, au premier rang desquelles figure l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF). L’action de l’agence s’articule autour de la sécurisation des systèmes critiques de l’État, du développement d’infrastructures souveraines et de l’accompagnement des administrations dans leur transformation numérique.
Ces dernières années, plusieurs institutions publiques sensibles, notamment dans le secteur de la santé, ont été dotées de dispositifs avancés de supervision et de sécurité. Ces systèmes permettent une surveillance continue des infrastructures informatiques et la détection en temps réel des tentatives d’intrusion. Selon les données techniques consolidées par l’ANINF, ces mécanismes ont permis de bloquer plusieurs dizaines de millions de tentatives d’attaques informatiques et de neutraliser des milliers de sites malveillants, contribuant ainsi à maintenir la disponibilité des services publics numériques, y compris lors d’événements institutionnels majeurs
La souveraineté numérique repose également sur la maîtrise des infrastructures stratégiques. À ce titre, l’extension du Réseau de l’administration gabonaise (RAG) constitue l’un des piliers de cette politique. Ce réseau sécurisé permet d’interconnecter progressivement les administrations publiques, de rationaliser les échanges de données et de renforcer la résilience des systèmes de l’État. Parallèlement, des travaux sont engagés sur la centralisation et la sécurisation des bases de données sensibles, notamment dans les domaines de l’état civil, de la solde, de l’identification administrative et des finances publiques
Un autre volet structurant concerne la gestion du spectre des fréquences radioélectriques, ressource stratégique pour les télécommunications, la sécurité nationale et la transformation audiovisuelle. Le Gabon s’est aligné sur les standards de l’Union internationale des télécommunications et participe activement aux mécanismes de coordination régionale, afin de garantir une utilisation maîtrisée, sécurisée et conforme aux normes internationales de cet espace critique.
Une souveraineté numérique pour les gabonais, par des Gabonais
Pour le Chef de l’Etat, la souveraineté numérique ne relève ni de l’effet d’annonce ni de la communication politique. Elle s’inscrit dans une logique de renforcement durable de l’efficacité de l’État, de transparence de l’action publique et de continuité des services. C’est dans cette optique que l’exécution de cette politique a été confiée à cette structure technique nationale disposant des compétences locales requises.
Dans un entretien accordé à L’Union, le directeur général de l’ANINF, Alberto Wenceslas Mounguengui Moudoki, rappelait à cet égard que « l’ANINF est un pilier de la souveraineté numérique », soulignant que l’agence « construit des infrastructures solides, protège les données et accompagne les administrations dans la numérisation de leurs services, y compris dans les zones les plus reculées ». Il met également en avant le rôle de tiers de confiance de l’institution, dont l’action repose sur trois axes fondamentaux : protéger, inclure et éduquer.
Le 1er responsable de l’agence insistait par ailleurs sur l’enjeu central de la maîtrise technologique par l’État :
« La souveraineté numérique, c’est aussi la capacité pour l’État de décider, d’agir et de garantir la continuité de ses services sans dépendre excessivement de solutions extérieures. C’est une question de sécurité, mais aussi de crédibilité et de confiance vis-à-vis des citoyens », souligne-t-il.
Les défis à relever demeurent importants, notamment en matière d’interopérabilité des systèmes publics, de cybersécurité, de dépendance technologique extérieure et d’absence d’un datacenter national. Pour y répondre, l’ANINF déploie, dans le cadre du programme Gabon Digital, plusieurs projets structurants : l’élaboration d’un cadre national d’interopérabilité, la mise en place d’un centre opérationnel de sécurité (SOC) gouvernemental, le renforcement du cadre juridique de protection des données et la construction du premier datacenter national. Ces actions s’accompagnent d’efforts soutenus en matière de formation et de sensibilisation à la culture numérique au sein de l’administration.
Camille Boussoughou