Dr Andrew Forrest, Fondateur et Président Exécutif du Groupe Fortescue est arrivé à Libreville où il a rencontré vendredi le président gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema avec qui il a évoqué l’accélération du projet d’exploitation du minerai de fer de Bélinga, un projet qui piétine pour des raisons administratives, dit-on.
L’homme d’affaires australien n’est pas venu les mains vides. Il a soumis au numéro un gabonais une solution intégrée pour la mine de fer de Bélinga, les rails, le port et l’énergie verte.
A travers sa filiale gabonaise, Ivindo Iron, le Groupe Fortescue s’engage à exploiter le gigantesque gisement de fer de Bélinga avec de l’énergie verte, ce qui implique la construction du barrage hydroélectrique tant souhaité sur le fleuve Ivindo. Il s’engage aussi à construire un chemin de fer et un port.
Les travaux lancés par l’ancien régime se poursuivent mais à un rythme ralenti pour des raisons administratives, selon une source proche du dossier. Des questions liées à l’actionnariat et notamment aux parts de l’Etat dans le projet seraient à l’origine de la méfiance de l’actuel pouvoir de Libreville.

« Les directives du Président de la République à l’endroit du Groupe Fortescue ont conduit à une action immédiate, avec le concours du gouvernement gabonais pour une livraison en 2030 », a écrit la présidence gabonaise dans un communiqué à l’issue de cette rencontre.
Estimé à près de 2 milliards de tonnes à haute teneur, le gisement de fer de Bélinga est un projet stratégique pour l’économie gabonaise. Sa mise effective en exploitation générera plus de 16 000 emplois, selon Libreville.
Carl Nsitou

