L’Archevêque métropolitain de Libreville, Mgr Jean Patrick Iba-Ba, a dit jeudi, en l’église Saint-Pierre de Libreville, la messe d’action de grâce qui ouvre les festivités commémoratives du 50ème anniversaire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Aux côtés des dirigeants et personnels de l’Institution se tenaient notamment son Président du Conseil d’administration, Alphonsine Mbie N’na Olame et la représentante du ministère de tutelle, Solange Gnoundou Massinga, Directrice générale de la Prévoyance Sociale.
Dans son homélie, Mgr Iba-Ba a rappelé le sens profond de cette démarche religieuse. Il a souligné que cette messe n’avait pas pour vocation d’admirer « la beauté d’une œuvre », mais d’adorer Dieu et de Lui confier l’avenir de la CNSS.
Le célébrant a insisté sur la nécessité d’une collaboration harmonieuse et fraternelle entre les acteurs de la sécurité sociale. « Cinquante ans de service, c’est l’occasion de dresser un bilan, mais surtout de se projeter vers l’avenir », a-t-il exhorter.
En marge de la célébration eucharistique, le Directeur général de la CNSS, Dr Olivier Rébiénot Pellegrin, a fort opportunément souligné que depuis bientôt deux ans, après sa prise de fonctions, la CNSS est engagée dans un processus de restructuration. «Mener des réformes n’est pas une œuvre aisée. Nous avons souhaité placer cette célébration sous l’intercession de Dieu afin de demander sa conduite dans les réformes prescrites », a-t-il déclaré.
Dr Rébiénot a précisé que les réformes opérées ces derniers mois sont visibles, conformément aux objectifs de modernisation et de restauration de l’équilibre financier de la caisse.
« Nous avons reçu de très bonnes nouvelles concernant les réformes que nous attendons depuis des décennies. Elles permettront de consolider définitivement les actions de restructuration engagées l’année dernière. L’essentiel pour nous, c’est de rester concentrés sur notre mission : protéger les travailleurs du secteur privé et assurer les droits de nos pensionnés », a-t-il expliqué.
Etablissement privé, chargé d’une mission du service public, créé en 1975 (loi n°6/75 du 25 novembre 1975), la CNSS exerce des activités d’ordre économique et social, articulées autour de quatre missions principales : l’immatriculation des employeurs et des travailleurs ; le recouvrement des cotisations sociales ; le paiement des prestations sociales et la prévention des risques professionnels.
L’Institution qui a perdu de sa superbe, après des années de vaches grasses tant sur le plan national que continental, accuse depuis près d’une décennie des déficits structurels, précisément au niveau de sa branche vieillesse.
Les causes de ses déficits sont à rechercher, entre autres raisons, dans « La désuétude de la législation ; l’évolution de la démographie ; la rareté de l’emploi et le développement de l’informel, donc le rétrécissement de l’assiette de cotisations ; ainsi que les effectifs pléthoriques, etc. », a-t-on appris.
Elliott Ana Merveille et Tryphène Lembah
