Dans une vidéo devenue virale sur la toile, relayée par l’influenceur ‘’Badecon en chef’’ On y voit un garçon de 11 ans, victime d’un acte sexuel forcé par un autre jeune homme relativement plus âgé. Les images, particulièrement choquantes, suscitent une vague d’indignation dans l’opinion et mettent en lumière l’ampleur du danger qui menace les enfants dans la rue.
La vidéo illustre une scène d’horreur, un enfant brisé Selon les premiers éléments, dans laquelle l’enfant victime apparaît clairement contraint, vulnérable, subissant une pénétration imposée. Une vidéo d’une violence insoutenable qui a fait monter au front l’ONG ‘’Les Ailes de Bride’’.
Contrairement aux premières rumeurs évoquant un cadre familial, il est désormais confirmé que les enfants impliqués ne sont pas issus de la même famille, mais habitent le même quartier. Un environnement où, selon plusieurs témoignages, les plus grands imposaient des attouchements en échange de pain ou de boîtes de sardines.
Autre révélation, la voix que beaucoup croyaient être celle d’une fillette est en réalité celle d’un jeune garçon, ce qui souligne davantage la confusion et le choc provoqués par la diffusion. Face à l’ampleur de cet acte délictuel, portant atteinte aux bonnes mœurs, l’association ‘’Les Ailes de Bride’’, dirigée par Naïma Békouré, s’est immédiatement saisie de l’affaire.
L’ONG, spécialisée dans la lutte contre les violences sexuelles faites aux mineurs, confirme avoir pris contact avec les autorités compétentes. « On ne peut certes pas tout dire à ce stade, mais c’est choquant. Tous les enfants impliqués ont été placés en garde à vue », renseigne Madame Naïma Békouré.
Cette mesure exceptionnelle vise à les protéger immédiatement, éviter toute pression ou reprise de violences, permettre une prise en charge psychologique urgente et établir les responsabilités des uns et des autres.
L’association appelle également à cesser toute diffusion de la vidéo, rappelant qu’elle constitue une atteinte grave à l’intégrité des enfants, déjà profondément traumatisés. Dans un message adressé à l’influenceur ‘’Badecon en chef’’, l’association exhorte que les visages des parents et des enfants ne soient pas publiés, le temps de rencontrer les familles et d’organiser une prise en charge psychologique en partenariat avec un cabinet spécialisé.
La vidéo fait réagir des milliers de gabonais : femmes, des mères, des éducatrices. « Protégeons nos enfants, discutons avec eux, écoutons-les, croyons à ce qu’ils nous disent, surveillons leurs téléphones et leurs tablettes. Éloignons-les des réseaux sociaux quand il le faut. Le silence tue », recommande l’ONG ‘’Les Ailes de Bride’’.
L’affaire réveille une réalité souvent cachée : les violences sexuelles sur mineurs ne se limitent pas à l’inceste. Elles existent dans les maisons, dans les quartiers, dans les écoles, sur les plages et dans les espaces où l’on croit les enfants protégés.
‘’Les Ailes de Bride’’ appelle déjà l’État à renforcer les mécanismes de signalement, intensifier les campagnes de sensibilisation, protéger les victimes à long terme et à sanctionner sévèrement les agresseurs, même mineurs.
Elliott Ana Merveille et Tryphène Lembah
