À seulement 26 ans, Juliana Bétoué s’impose comme l’une des figures montantes du secteur maritime gabonais. Première femme capitaine d’un navire à grande vitesse dans le pays, elle incarne une nouvelle impulsion pour les métiers techniques longtemps dominés par les hommes, selon des informations relayées par des sources proches de l’intéressée.
Capitaine du Maria Galanta, un navire à grande vitesse capable de transporter plus d’une centaine de passagers, Juliana Bétoué ne passe pas inaperçue. Diplômée de l’École nationale de formation maritime (ENFM) de Dakar, elle officie aujourd’hui au sein de la compagnie NGV où elle dirige des navires pouvant accueillir jusqu’à 350 passagers.
À la tête d’un équipage de 14 à 21 personnes, elle assure la navigation, la sécurité, les manœuvres et coordonne les exercices d’urgence. Aux commandes de son navire, elle démontre chaque jour que précision, sang-froid et expertise ne connaissent ni genre, ni âge.
Au-delà de ses compétences techniques, Juliana joue un rôle symbolique majeur : celui d’ouvrir la voie. Dans un secteur historiquement masculin, son ascension rappelle que les jeunes femmes gabonaises ont toute leur place sur les passerelles des navires.
Déterminée et audacieuse, elle inspire déjà une génération qui voit en elle la preuve qu’aucun horizon n’est trop vaste à conquérir. Son quotidien, entre rigueur maritime et leadership affirmé, est une réponse aux stéréotypes encore tenaces dans les métiers de la mer.
Juliana Bétoué fait partie de ces parcours qui racontent une époque : celle d’un Gabon où les métiers techniques se féminisent peu à peu, où la compétence prend le pas sur les habitudes, et où les jeunes se bâtissent une place par la passion et le travail. Son histoire s’inscrit dans un mouvement plus large, celui d’une société qui avance, portée par des voix et des visages prêts à redessiner les contours de leurs rêves.
Féeodora Madiba et Nkili Akieme
