Violences faites aux femmes : Eboloko mêle sa voix

 À la veille du lancement de la Campagne nationale des 16 Jours d’Activisme, le ministère de la Femme, de la famille et de la protection de l’enfance, mise sur l’engagement citoyen et culturel pour amplifier la sensibilisation. Sollicité à cet effet par la ministre Élodie Diane Fouéfoué Sandjoh, l’artiste musicien Eboloko a confirmé sa participation, marquant ainsi un geste fort en faveur de la lutte contre les violences faites à l’égard de la gent féminine.

Dans le cadre des manifestations et activités relatives à la Journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes (25 novembre), la ministre de la Femme, de la famille et de la protection de l’Enfance, Élodie Diane Fouéfoué Sandjoh, a personnellement contacté l’artiste Eboloko pour l’inviter à prendre part au lancement de la Campagne nationale des 16 Jours d’Activisme, prévu ce mercredi.

Pour le membre du gouvernement, il est essentiel d’associer des voix influentes du milieu culturel à cette campagne nationale. « Nous avons besoin que chaque leader d’opinion se tienne aux côtés des femmes. La lutte contre les violences ne peut réussir que si chacun assume sa part de responsabilité sociale », a déclaré Madame Fouéfoué Sandjoh, dans un appel auquel Eboloko a rapidement répondu, en dépit d’un emploi du temps particulièrement chargé, a-t-on appris par ailleurs.

L’artiste n’a pas hésité à accepter l’invitation, souligne-t-on, conscient de la portée sociale de son engagement. « Je ne pouvais pas rester silencieux. Même avec mes contraintes professionnelles, je me devais d’être là. Les femmes comptent sur nous tous pour faire reculer la violence et promouvoir le respect », a-t-il confié au terme de l’échange téléphonique avec la ministre.

Sa participation témoigne de la volonté d’une nouvelle génération d’artistes d’utiliser leur influence pour défendre des causes essentielles et soutenir les initiatives gouvernementales en faveur de la protection des familles.

L’artiste Eboloko avait récemment suscité une vive polémique après la mise en ligne d’une vidéo promotionnelle dans laquelle sa compagne simulait avoir été victime de violences conjugales. La séquence, dévoilée lors de la sortie d’un de ses singles, avait été perçue comme une banalisation grave des violences faites aux femmes et une instrumentalisation de la souffrance réelle des victimes.

Le Collectif des féministes du Gabon était immédiatement monté au créneau, dénonçant une communication « dégradante » et déposant plainte pour violation de la loi sur l’élimination des violences faites aux femmes. Face à la pression médiatique et sociale, l’artiste avait finalement présenté des excuses publiques, reconnaissant une « erreur de jugement » et admettant avoir manqué de sensibilité sur un sujet aussi grave.

Il s’était engagé à dialoguer avec les acteurs de la lutte contre les violences de genre et à utiliser sa notoriété de manière plus responsable. Cette controverse reste aujourd’hui un repère important dans l’analyse de son engagement actuel et sa participation à la campagne nationale d’Activisme en faveur de la femme gabonaise apparaît comme un juste renvoi de l’ascenseur.

Alph ’-Whilem Eslie et Nkili Akieme

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