Le ministre de l’Intérieur, de la sécurité et de la décentralisation, également Président de la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) a, dans un communiqué officiel annoncé l’organisation d’ultimes ‘’tours de rattrapages’’ des élections législatives dans certaines circonscriptions, suite aux décisions de la Cour constitutionnelle et du Conseil d’Etat. Ces législatives, s’organiseront concomitamment avec les sénatoriales (second tour) et des locales dans quelques circonscriptions électorales concernées.
Selon le calendrier édicté, les 1er et 2ème tours de l’élection des Députés (respectivement les samedis 22 novembre et 06 décembre 2025) portent sur les 2èmes sièges des Départements du Komo Kango (Estuaire) et du Département de la Mpassa (province du Haut-Ogooué, dans le sud-est) ; ainsi que dans le 2ème siège du Département du Ntem, dans la province du Woleu-Ntem, au nord du pays (second tour uniquement).
Quant au second tour de l’élection des Sénateurs, ce samedi 22 novembre, concerne les sièges uniques de : Département de l’Ogooué Létili et Commune de Boumango (province du Haut-Ogooué, dans le sud-est) ; Département de Ndolou et Commune de Mandji (province de la Ngounié, au sud) et dans le Département de la Doutsila et Commune de Mabanda (province de la Nyanga, dans le sud-ouest).
Le tour unique des élections locales dans le Département de l’Okano (province du Woleu-Ntem) est également programmé pour le samedi 22 novembre.
Le calendrier de reprise de ces scrutins énonce également les dates d’ouverture et de clôture desdites élections : Du 12 au 21 novembre et du 26 novembre au 05 décembre 2025, respectivement pour les 1er et 2ème tour des législatives ; du 19 au 21 novembre pour ce qui est de l’élection des Sénateurs et enfin, du 12 au 21 novembre en cours pour le tour unique des locales dans le Département de l’Okano.
Cartographie de la représentativité politique nationale au Parlement
Dans l’attente de la poignée des sièges qui restent à pouvoir, sur les 145 sièges mis en jeu lors des dernières législatives (27 septembre – 11 octobre dernier), l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB au pouvoir) a raflé la mise, avec 102 députés élus dans son escarcelle, soit 71% des députés qui représenteront le parti fondé, il y a quatre mois, par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma, au sein de la future Assemblée nationale.
Loin derrière, le deuxième contingent est celui du Parti démocratique gabonais (PDG, ex parti au pouvoir) qui soutien le président, avec 16 sièges, dont les principaux élus sont les dirigeants du parti fondé par feu le président Omar Bongo Ondimba. Quatre députés ont été élus avec la double étiquette UDB/PDG.
Quelques autres forces politiques se partagent les miettes : 3 sièges pour le Rassemblement pour la patrie (RPM, de la majorité présidentielle) du Vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, 2 respectivement pour l’Union nationale (UN) et les Sociaux-démocrates gabonais (SDG), tous membres de la galaxie présidentielle.
Cinq formations: Union pour la république (UPR), le Parti social-démocrate (PSD), le Rassemblement pour la nouvelle république (RNR), le Bloc démocratique chrétien (BDC) et le Front démocratique socialiste (FDS) – comptent chacun un député. Enfin, 7 autres ont été élus comme indépendants.
Au Sénat, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) confirme une fois de plus son hégémonie. Elle sort largement majoritaire du scrutin de samedi dernier, décrochant 47 des 70 places disponibles, soit plus de 51 %, dont la totalité des cinq sièges de la province de l’Ogooué Ivindo (nord-ouest). L’UDB partage en outre 2 sièges avec deux de ses alliés, le Parti démocratique gabonais (PDG) et le Parti du réveil citoyen (PRC).
Le PDG, pour sa part, obtient 5 sièges à la chambre haute du futur parlement, auxquels s’ajoutent 2 en partage avec l’UDB et 1 autre avec l’Union socialiste gabonaise (USG). Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) remporte 2 sièges, plus 1 en commun avec le Bloc démocratique chrétien (BDC).
Les Démocrates (LD) et l’Union nationale (UN) décrochent chacun deux sièges. Le Rassemblement pour la nouvelle République (RNR), l’Union pour la République (UPR) et le Parti social-démocrate (PSD) obtiennent chacun un siège, tandis que deux indépendants complètent la liste.
Féeodora Madiba et Tryphène Lembah
