Lutte contre le trafic de stupéfiants : les magistrats gabonais satisfaits de la méthode italienne

Les magistrats gabonais qui ont participé à l’atelier de haut niveau sur la lutte contre le trafic de stupéfiants qui s’est déroulé du 4 au 6 novembre dernier à Libreville ont soutenu avoir apprécié la méthode italienne dans cette lutte.

« Nous voulons remercier très solennellement l’Ambassadeur d’Italie au Gabon, ainsi que les formateurs italiens qui ont, de bon cœur, animé cet atelier », a déclaré Armand Yebe, Directeur Général de l’ENM.
L’atelier a, en effet, été organisé par l’École nationale de la magistrature (ENM), en partenariat avec la Scuola superiore Sant’Anna de Pise avec le soutien financier de la République d’Italie.


Durant trois jours, une trentaine de magistrats du parquet et de l’instruction, venus de diverses juridictions du pays, ont été instruit par les experts italiens sur la criminalité transnationale et les réponses judiciaires adaptées.


Inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre la criminalité organisée et le trafic de stupéfiants, cet atelier visait à renforcer les connaissances théoriques et pratiques des magistrats tout en améliorant la coopération judiciaire internationale. Les participants ont bénéficié d’exposés théoriques, d’études de cas pratiques et de travaux de groupe animés par des experts gabonais et italiens.


Au terme de ces trois jours s’échanges, les participants ont suggéré la formation des magistrats spécialisés dans la lutte contre le trafic des stupéfiants. Ils ont déploré le manque de coordination entre les services d’enquête et les juridictions spécialisées. Les magistrats ont également exprimé le besoin de renforcer leurs connaissances des instruments internationaux de coopération.


Ils ont proposé de renforcer les formations spécialisées en droit pénal international et en criminalité transnationale.
Les magistrats gabonais veulent institutionnaliser la coopération académique entre l’ENM du Gabon et la Scuola Superiore Sant’Anna de Pise.
Autres recommandations : la mise en place d’une base de données judiciaires dédiées aux infractions liées à la drogue, le renforcement des échanges entre magistrats du parquet, juges d’instruction et juridictions de l’intérieur du pays.
Les magistrats ont aussi recommandé d’accroître la collaboration avec les organisations internationales douanières et policières.


L’atelier s’est achevé par une remise d’attestation aux participants. Il marque une étape décisive dans la consolidation de la coopération judiciaire entre le Gabon et l’Italie.

Betines Makosso

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