Jeannine Loumba, une gabonaise, démunie, atteinte d’un cancer de stade 3 a récemment quitté le Gabon pour des soins appropriés en Afrique du sud grâce à une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux.
La vidéo à l’origine de la très bonne nouvelle a été postée par Karen Okouoyo qui lutte elle-même courageusement contre un cancer de stade 2 diagnostiqué depuis 2023.
La vidéo a particulièrement touché le chef de l’Etat gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema qui a instruit son administration afin que la gabonaise puisse bénéficier d’une prise en charge efficiente et l’établissement en urgence d’un passeport pour sa fille qui pourrait la rejoindre dans un court délai.
L’auteur de la vidéo se frotte les mains et se félicite de l’intervention personnelle du numéro un gabonais.
Dans une déclaration lundi à Akanda , Karen Okouoyo dont le cancer est en rémission, c’est-à-dire que les signes et symptômes de la maladie ont diminué ou ont disparu après le traitement, a estimé que des cas comme celui de Jeannine Loumba parce que la prise en charge des cas de cancer n’est pas encore efficace au Gabon.
Selon elle, le laboratoire dédié aux cas de cancer à Libreville est sous équipé. Situé à l’Institut de cancérologie d’Angodjè, ce laboratoire ne dispose que de 4 spécialistes (2 militaires et 2 civils).
Karen Okouoyo dénonce des graves lourdeurs administratives. Le délai d’attente des résultats de la biopsie est particulièrement alarmant. Elle a attendu ses résultats d’avril à août 2023. Un temps précieux perdu face à la progression de la maladie.
Karen Okouoyo appelle l’État à investir massivement dans la formation de spécialistes et l’achat d’équipements de dernière génération.
« Que l’État prenne en charge les médicaments pour la chimiothérapie », dont le coût est exorbitant, propose-t-elle. Elle a également insisté sur l’importance d’un accompagnement psychologique accru.
Devenue militante acharnée de lutte contre les cancers féminins, Karen Okouoyo sollicite une audience avec le chef de l’Etat pour lui faire un état de lieu non complaisant de la situation actuelle de l’Institut de cancérologie d’Angondjé et les difficultés qui accablent les personnes souffrant d’un ou des cancers au Gabon.
Betines Makosso
