Moundounga contre Ndong Sima : L’autre round de la compétition électorale

Dans un post sur son compte Facebook, devenu virale sur la toile, le Premier ministre de la transition et Président de l’Alliance patriotique (AP) (allié du parti au pouvoir), Raymond Ndong Sima, a promis répondre au Vice-président de la république, Séraphin Moundounga, dans le cadre d’une conférence de presse qu’il animera dans les tout prochains jours, après son retour d’Oyem, province du Woleu-Ntem (nord), où il est allé soutenir les candidats de son parti et accomplir son devoir de citoyen, à l’occasion du 1er tour des élections couplées, législatives et locales, samedi dernier .

‎Tout est parti de la communication du Vice-président de la république, s’exprimant au sujet du scrutin coulé des législatives et des locales, extrêmement chahutées dans l’opinion ; aussi bien par les électeurs et les candidats en lice que par la classe politique, toutes tendances confondues, notamment les personnalités politiques de haut-rang, comme le Premier ministre de la transition.

Si pour sa part, le Vice-président de la République, Séraphin Moundounga, salue la « bonne tenue générale du scrutin », il ne manque pas de dénoncer certains comportements qu’il qualifie « d’inacceptables », avec dans le viseur le Président de l’Alliance patriotique, qu’il accuse d’avoir été coupable de « comportements dangereux ».

« Il est intolérable qu’un ancien Premier ministre incite les gens à la violence, à la haine ou à la révolte, alors même que son parti politique n’a présenté de candidats que dans une seule province, comme si c’était un parti plutôt tribal », a notamment affirmé Séraphin Moundounga.

Il a particulièrement insisté sur la responsabilité des personnalités politiques et condamné ceux qui, au lieu de calmer les tensions, attisent la haine entre les populations. « Il n’est pas digne des personnalités politiques de tenir des discours d’incitation à la haine ou à la violence », a-t-il déploré, appelant à plus de réserve et de responsabilité.

En attendant la réplique de Ndong Sima, le Vice-président de la République a opportunément rappelé que les « quelques cas de désordre » signalés devaient être traités par la justice. « Les auteurs instigateurs des destructions du matériel électoral, d’agressions ou d’incitation à la violence répondront de leurs actes conformément à la loi », a-t-il suggéré.

Séraphin Moundounga a enfin appelé les responsables politiques à plus de maturité et de respect des règles du jeu démocratique. Il a insisté sur l’importance du 30 août 2023, date qu’il considère comme le début d’un nouveau comportement politique au Gabon, et a rappelé que « la démocratie est un long processus qui demande patience et discipline ».

M.-O. Mignonne et Christina Thélin Ondo

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