Avec One Tête Vol.1, Eboloko trace un nouveau sillon dans le rap gabonais, imposant une maturité qui dépasse ses débuts effervescents. Ce projet vient confirmer que l’ancien prodige du ghetto de Nkembo (Atsibi Tsoss) n’est plus juste une promesse : il est devenu une voix avec ambition, capable de faire trembler les frontières.
Avec One Tête Vol.1, Eboloko propose 11 titres : Thanos, Fap Kolo, Bame dans le Boutch, Oluwa, Ma Casado, Reality (feat. Dementos), C’est comment, On n’est pas dedans, Bande Aozouz, Pas facile et Dji Dja. Chacun révèle une facette différente de son univers musical, entre trap assumée, ambiances festives et réflexions plus sombres. Le clip « Bande Aozouz » illustre parfaitement cette énergie brute qui séduit son public.

Aujourd’hui, Eboloko ne navigue plus seul : sa renommée gagne l’Afrique centrale et francophone. Il est nominé pour les Africa Music Awards 2025 dans la catégorie Meilleur artiste masculin d’Afrique centrale, une distinction qui souligne sa capacité à représenter le Gabon au-delà de ses frontières. La scène rap gabonaise dans son ensemble se trouve à un tournant : plus attentive à la production, plus ouverte aux fusions de genres (trap, chant, influences locales comme la Ntcham), plus ancrée dans le social.

Yvon Meye M’Essone, alias Eboloko, né le 18 juin 2001 à Libreville, a grandi entouré de rap, de freestyles et de rêves de scène. Il s’est fait connaître via des sessions freestyle, le projet Trap Ndoss et plus tard avec le titre « Satana », devenu un phénomène viral avec ses milliers de challenges sur TikTok et ses millions de vues. Déjà auteur d’un EP intitulé Banger Boy, Eboloko confirme avec One Tête Vol.1 qu’il est l’une des têtes de proue du rap gabonais. Entre maturité artistique et authenticité de rue, il trace une route qui, si elle garde son équilibre, pourrait bien placer définitivement son nom sur la carte du hip-hop africain.
Nkili Akieme