L’Organisation nationale des employés du secteur pétrolier (ONEP), dans une correspondance adressée au ministre du Pétrole et du Gaz ainsi qu’à son collègue du Travail, du Plein Emploi et du Dialogue Social, avertie qu’elle pourrait déclencher une grève dans le secteur pétrolier pour exiger le respect et l’application stricte des lois gabonaises par les opérateurs du secteur.
Le déclic de la menace de l’ONEP vient de la dernière déclaration officielle du chef de l’Etat gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema la veille de la célébration du 2ème anniversaire du coup de la libération nationale.
Le 29 août dernier en effet, le numéro un gabonais a notamment déclaré : « … j’attends du Gouvernement la stricte application des textes en matière de droit du travail en République gabonaise, en respectant les conventions internationales et notre constitution, dont l’article 17 garantit à l’étranger en situation régulière la protection. »

« Cette déclaration qui a été très vivement saluée par les travailleurs du secteur pétrolier et activités connexes, doit laisser place à l’action, vos actions conjointes de par vos titres respectifs qui font de vous les membres du Gouvernement directement concernés par cette orientation du Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement », soutient l’ONEP.
« Donc, devant la Nation, nous vous tiendrions pour responsables des dommages si une grève intervenait sous peu dans le secteur pétrolier et activités connexes du fait de votre inaction », averti l’organisation avant de lister les maux qui minent le quotidien des travailleurs du secteur pétrolier et activités connexes.
Ces maux relèvent de la violation, par les opérateurs pétroliers, des lois et règlements en matière de travail et d’emploi, notamment le Code du Travail en vigueur en République Gabonaise ; la loi 20/2007 règlementant l’activité de mise à disposition du Personnel en République Gabonaise ; les décrets 162/PR/MTE et 0150/PR/MTLCC relatifs aux modalités d’emploi des travailleurs étrangers en République Gabonaise et enfin les Arrêtés 208 et 062 réglementant le régime de travail sur sites pétroliers.
« Le 13 août 2025, conjointement avec les autres syndicats du secteur, nous avons invité la Commission pour le Dialogue Social dans le Secteur des Hydrocarbures à agir urgemment. Malheureusement, trois semaines plus tard, nous n’avons toujours pas de réponse », rappelle l’organisation.
Selon l’ONEP, le climat de plus en plus délétère qui prévaut en ce moment, doit être apaisé par des actions fortes au sens de la déclaration du Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement.
Au Gabon, le pétrole reste le moteur de l’économie nationale. Une grève générale dans le secteur est catastrophique pour les finances publiques.
Antoine Relaxe