Le Cercle de Réflexion des Ressortissants de Malundu (CRRM), en collaboration avec la Croix-Rouge gabonaise (CRG), ont tenu une conférence de presse samedi à l’immeuble ABC Mall sis aux Charbonnages, sur le thème « La vulnérabilité des communautés rurales : cas de l’Ogooué-Létili ». Objectif, identifier les causes de vulnérabilité et de proposer des solutions concrètes pour améliorer la situation du département de l’Ogooué-Létili, province du Haut-Ogooué (sud-est), plus précisément au village de Malundu.
Plusieurs thématiques ont été discutées au cours de ces échanges, notamment le rôle de la Croix-Rouge face à la vulnérabilité des communautés de l’Ogooué-Létili, l’engagement de la ‘’diaspora letilienne’’ dans la lutte contre la vulnérabilité, et l’impact de l’exploitation du fer de Baniaka sur les communautés rurales.

« Au départ, notre intention était simplement d’identifier les causes de la vulnérabilité des populations rurales, puis de voir comment, à travers les interventions des panelistes, nous pourrions apporter des solutions concrètes pour mettre fin à ce phénomène », a déclaré Armel Junior Okomo Mbani, Président du CRRM.

Entre autres causes identifiés, à l’origine de la vulnérabilité des populations rurales, il a été relevé sur le plan économique la pauvreté, la précarité, l’absence de ressources financières et institutionnelles ; ainsi que le manque de soutien ou de dispositifs étatiques adaptés.
Sur le plan social, les fractures sociales et la marginalisation de certains groupes sont préoccupantes. Enfin, sur le plan culturel, la perte progressive des repères culturels et de la tradition locale représente un enjeu majeur.
Dr Véronique Tsakoura, Présidente nationale de la Croix-Rouge gabonaise, a exprimé son soutien aux jeunes du centre du village Malundu dans leur engagement pour le développement local et la lutte contre la vulnérabilité. Elle a souligné les difficultés rencontrées dans le département de l’Ogooué-Létili, telles que l’absence d’infrastructures routières, les conflits homme-faune, l’insécurité alimentaire et les carences éducatives.
Pour répondre à ces enjeux, la Croix-Rouge prévoit de créer un Comité départemental de la CRG dans l’Ogooué-Létili, qui s’appuiera sur des jeunes volontaires formés pour mener des actions de sensibilisation et identifier les personnes vulnérables, afin de renforcer son intervention en fonction des besoins locaux.
Ludwine Staëlle Ngoundji, coach personnel et Députée de la transition, a insisté sur l’importance de la formation et de l’éducation des jeunes. « Nous devons former des jeunes qui possèdent les compétences nécessaires pour aider les communautés vulnérables à améliorer leur situation. Il est également essentiel que ces jeunes développent un réseau relationnel au sein de la diaspora, ce qui pourra profiter à leur communauté », a-t-elle suggéré.
La parlementaire a encouragé chaque jeune à assumer d’abord la responsabilité de sa propre vie, puis celle de sa communauté, en collaborant avec d’autres et en mettant en place un dialogue intergénérationnel afin d’atteindre les objectifs fixés.
Le Cercle de réflexion des ressortissants de Malundu (CRRM) souhaite également mettre en lumière les incidences de l’exploitation du fer de Baniaka par la société Réminac, notamment en matière de création d’emplois pour les communautés rurales du département de l’Ogooué-Létili.
Créée le 23 juillet 2023, le CRRM s’engage à contribuer au développement social et éducatif des communautés de l’Ogooué-Létili, au village de Malundu. C’est une démarche de réappropriation des origines, un retour aux sources, et une invitation à passer des vacances à Malundu pour resserrer les liens communautaires.
Elliott Ana Merveille, proposé par Frida Dodo et Tryphène Lembah
