Deux jeunes mineurs au moment des faits ont été reconnus coupables du crime de vol aggravé, complicité de vol et homicide volontaire lors d’un braquage qui a coûté la vie à un sénégalais. Ils ont été condamnés à la peine d’emprisonnement de 5 ans et 10 ans.
La session criminelle dédiée aux mineurs s’est clôturée à la prison centrale de Port-Gentil par l’examen rigoureux de deux dossiers majeurs impliquant des adolescents. L’un d’eux porte sur des infractions graves d’association de malfaiteurs, de tentative de vol aggravé et d’homicide volontaire, commises par deux jeunes âgés respectivement de 16 et 17 ans.
Les faits se sont déroulés le 24 décembre 2024, vers 22 heures. Ce soir-là, ces deux mineurs, dont l’un sous l’emprise de l’alcool et l’autre sous celle de stupéfiants, ont délibérément sillonné les rues, armés. L’un muni d’un couteau, l’autre d’une machette – avec une intention claire : commettre des vols.

Près des locaux de la SEEG, un des adolescents a repéré un individu manipulant son téléphone portable à proximité d’une station-service. Il a traversé la chaussée pour tenter de lui arracher son appareil. Face à la résistance farouche du Sénégalais victime, une violente altercation a éclaté. L’agresseur armé d’un couteau a alors porté un coup mortel à la poitrine avant de prendre la fuite en empruntant le canal menant au campement policier. Une plainte contre X a immédiatement été déposée par l’employeur de la victime.
Les investigations approfondies ont rapidement conduit à l’identification et à l’arrestation des deux adolescents, qui ont été présentés sans délai au parquet. Une information judiciaire a été diligentée par le juge des mineurs pour association de malfaiteurs, tentative de vol aggravé et homicide volontaire.
Selon l’article 193 du Code pénal gabonais, toute implication dans une association visant à commettre des infractions expose les individus à des sanctions correctionnelles sévères. Par ailleurs, les articles 292 et 296/4 du même code stipulent clairement des peines spécifiques pour la tentative de vol aggravé ainsi que pour l’homicide volontaire.
À l’issue d’un procès rigoureux, les deux jeunes ont été reconnus coupables et condamnés respectivement à 5 ans de réclusion criminelle, dont 2 ans assortis de sursis, et à 10 ans de réclusion criminelle, dont 4 ans de sursis.
Jean Jacques Rovaria Djodji
