La deuxième édition du Festival international Cinéma et Liberté de Libreville s’est officiellement ouverte ce dimanche 22 juin à la Baie des Rois. Une cérémonie inaugurale marquée par des discours engagés, des hommages vibrants et la diffusion d’un court-métrage poignant, en ouverture d’une semaine consacrée au 7e art sous le thème « Cinéma et bonne gouvernance ».
Plusieurs figures majeures du cinéma gabonais étaient présentes. Henri Joseph Koumba, Marie Françoise, Jean-Claude M’Paka, Kadjin Mondon, Albert Burry… ont été honorés pour leur noble contribution au progrès du 7ème art dans le pays. L’organisation a insisté sur la nécessité de leur rendre hommage de leur vivant.
Dans son discours, la directrice du festival Pauline Mvélé Nambané a rappelé que « le cinéma est un miroir de nos sociétés » et que « la liberté est le souffle qui anime toute création artistique ». Le directeur de l’Institut Français du Gabon, Bernard Rubi, a salué « un projet porté avec conviction » et insisté sur la volonté de faire de Libreville « une terre de cinéma ».

Un court-métrage fort pour ouvrir la programmation
La cérémonie s’est poursuivie avec la projection du film L’Envoyée de Dieu, réalisé par la Nigérienne Amina Abdoulaye Mamani. Ce court-métrage, remarqué au FESPACO 2023, retrace les pensées d’une fillette de 12 ans envoyée par des terroristes se faire exploser sur un marché, entre souvenirs d’enfance et rites funéraires.
Le festival se poursuit jusqu’au 29 juin, avec des projections gratuites chaque soir à partir de 18h30 à la Baie des Rois. À l’affiche : Lumumba, Capitaine Thomas Sankara, La Femme du Fossoyeur, mais aussi Le Singe Fou, Le Grand Blanc de Lambaréné et La Pierre de Mbigou. Une soirée hommage est prévue pour célébrer les grandes figures du 7e art gabonais.
Neuf master class sont également prévues, avec notamment Samantha Biffot, Sedrygue Soungani ou Maud Martin, autour de la production documentaire, de l’écriture ou du maquillage cinéma.
Luan Martinez
