Au Gabon, la scolarité est obligatoire jusqu’à seize ans, et il est essentiel de souligner que les jeunes détenus participent aux examens finaux des cycles scolaires. Par exemple, pour le Certificat d’études primaires (CEP), cinq candidats incarcérés à Port-Gentil sont inscrits pour la session 2025. En ce qui concerne le BEPC, leur nombre est encore plus significatif : parmi les 633 817 candidats inscrits cette année, dont 328 267 filles, cinq garçons issus du milieu carcéral prennent activement part à cet examen.
Cette démarche, soutenue par les autorités compétentes, a pour objectif principal de faciliter la réinsertion sociale des détenus une fois libérés. Depuis le début des épreuves matinales en mathématiques, sciences physiques et biologie, ces candidats démontrent une concentration exemplaire. Ce succès illustre l’engagement gouvernemental à transformer les établissements pénitentiaires en véritables lieux d’éducation favorisant la formation et l’insertion sociale des personnes privées de liberté.
Le centre d’examen et la salle dédiée sont impeccablement propres, les surveillants assurent une présence rigoureuse et attentive. De plus, un dispositif sécuritaire spécifique garantit la protection des détenus-candidats qui manifestent un sérieux dans leur travail académique. Avec l’appui d’ONG et d’associations partenaires, l’organisation annuelle des examens par les autorités s’inscrit clairement dans une politique publique visant une réinsertion durable des prisonniers.

Ces cinq détenus purgent des peines diverses mais leur participation relève avant tout d’un choix volontaire. Ils ont décidé consciemment de reprendre leurs études. Leur aspiration est aujourd’hui claire : obtenir une qualification utile pour leur avenir professionnel. Poursuivre une formation constitue non seulement un levier crucial pour réussir leur réintégration après la détention mais aussi un moyen efficace de rompre avec la routine pesante de l’univers carcéral. Leurs projets professionnels varient selon chacun ; cependant, chaque détenu nourrit une idée précise quant à l’activité qu’il souhaite exercer après avoir accompli sa peine. Cette initiative mérite donc tout notre soutien car elle ouvre véritablement une voie d’espoir et de renouveau pour ces jeunes en quête d’avenir.
Des programmes d’enseignement et de formation sont offerts aux personnes incarcérées, leur permettant de poursuivre leurs études et de se préparer au Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC). Le commandant Jean Jacques Ona Mbégha, directeur de la prison centrale de Port-Gentil, mène avec plusieurs initiatives en collaboration étroite avec les plus hautes autorités de la République, dans le but d’offrir une véritable seconde chance aux détenus.
La participation active des prisonniers démontre clairement qu’il est tout à fait possible pour toute personne privée de liberté de passer l’examen du BEPC malgré sa détention. Ainsi, les établissements pénitentiaires gabonais s’affirment aujourd’hui comme des lieux essentiels d’apprentissage et de réinsertion sociale. Il est important de rappeler qu’en 2021, cinq détenus de la prison centrale de Port-Gentil ont participé BEPC, preuve concrète du succès et de l’importance capitale de ces initiatives.
Jean-Jacques Rovaria Djidji
