Dans le cadre de ses concertations périodiques samedi à Libreville, autour d’une conférence-débat sur le thème « La valorisation du dialogue social et les réformes éducatives sous la 5ème République », la Fédération des leaders unis des syndicats de l’éducation nationale (FLUSEN), que dirige Raphaël Mbombe, a officiellement acté l’affiliation de nouvelles structures syndicales en son sein, dont les syndicats SEAEN, SEN, SPEN et UTMONP.

La cérémonie d’adhésion et de reconnaissance officielles de ces nouveaux adhérents a été suivie par une session de sensibilisation des syndicats membres, affiliés à la FLUSEN, quant à leur rôle avant, pendant et après les examens nationaux de cette fin d’année scolaire, avec un accent particulier sur la nécessité d’une collaboration renforcée entre les différents acteurs pour garantir le bon déroulement des épreuves, renforcer l’efficacité et la transparence des évaluations.
Le Président de la FLUSEN, Raphaël Mbombe, a néanmoins salué l’apaisement du climat social dans le secteur éducatif, fruit d’un « dialogue constructif » entre les partenaires sociaux et le gouvernement, a-t-il souligné.

Pour autant, il n’a pas manqué de rappeler aux décideurs, les nombreuses et pressantes attentes des enseignants, notamment la régularisation des situations administratives et financières ; la reconversion des rappels de solde ou de la prime de logement en acquisition de logements décents ; la viabilisation de terrains à moindre coût pour faciliter l’accès à la propriété ; ainsi qu’une prise en charge partielle par l’État des cotisations à la Mutuelle gabonaise des services de l’éducation nationale (MGSER).
« Les enseignants méritent des conditions de vie et de travail dignes de leur engagement », a asséné Raphaël Mbombe, appelant à une intégration équitable des chargés de cours dans les commissions d’examen. Il a également dénoncé « l’instrumentalisation de certaines organisations syndicales » par des acteurs extérieurs au secteur éducatif, qui est une pratique qui menace « la stabilité du système », croit-il savoir.

Au cours de cette rencontre, tenue simultanément en visioconférence avec les représentants à l’intérieur du pays, la FLUSEN a réaffirmé l’importance du dialogue social comme levier de développement. « Lorsqu’il y a cohésion sociale, le progrès suit dans toutes les réformes », a-t-il déclaré son Président, saluant au passage l’écoute proactive de la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq.
Féeodora Madiba et Bétines Makosso
