L’implication active du Gabon, à travers son Conseil national climat (CNC) dans les préparatifs de la 30ᵉ Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 30), prévue en novembre prochain à Belém, au Brésil, est clairement mise en évidence par le dernier rapport officiel, publié mercredi, à la suite de la première réunion stratégique du Groupe des négociateurs africains (AGN) sur les changements climatiques, tenue du 28 au 30 avril dernier à Zanzibar, en Tanzanie.

Le Gabon rappelle dans ce rapport que bien que le continent ne soit responsable que de 3 à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, il en subit fortement les conséquences. Le Conseil national climat insiste sur le rôle écologique crucial des forêts du Bassin du Congo, qui stockent 70 milliards de tonnes de carbone et absorbent près de 750 millions de tonnes de CO₂ chaque année.
Libreville plaide alors pour une reconnaissance internationale de ces forêts comme « actifs climatiques mondiaux » via les marchés carbone et les paiements pour services environnementaux (PSE). Face à la déforestation croissante en Afrique Centrale, le Gabon appelle à agir vite pour éviter une crise écologique majeure.
Le Conseil national client met enfin l’accent sur une implication renforcée de la jeunesse dans les négociations, les projets structurants et les politiques publiques, condition essentielle de la durabilité des actions climatiques.
Au Brésil, à la COP 30, l’Afrique veut parler d’une seule voix
Lors de la première réunion stratégique du Groupe des négociateurs africains sur les changements climatiques (AGN), le Conseil national climat a défendu une vision stratégique en trois axes : l’unité africaine, la valorisation du capital naturel, et l’accès à un financement plus juste, reposant notamment sur des subventions et l’allègement de la dette.

Bras technique de la diplomatie climatique du continent, le Groupe des négociateurs africains (AGN) joue un rôle central dans la coordination des positions africaines. En poursuivant ses travaux aux côtés de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CAHOSCC) et de l’Union africaine (UA). Il entend porter une voix continentale unie lors des prochaines négociations. Le Gabon, acteur engagé, entend bien y faire entendre la sienne.
Sur le droit fil des travaux de Zanzibar, les priorités africaines portent sur l’adaptation, résilience, financement climatique, pertes et dommages, transition énergétique juste, valorisation des ressources naturelles et inclusion de la jeunesse. Une volonté partagée a émergé pour une réforme de la gouvernance climatique mondiale et un accès équitable aux financements.
Elliott Ana Merveille et Luan Martinez
