Dans le cadre de ses missions éducatives, informatives et de sensibilisation, le Ministère des Affaires Sociales, par l’intermédiaire de la Direction Générale du Bien-être, a initié une campagne de sensibilisation au sein de l’antenne des affaires sociales de l’Ogooué-Maritime portant sur l’importance de l’acte de naissance ainsi que sur les procédures relatives à son obtention.
À Port-Gentil en particulier, environ un quart (25 %) des enfants âgés de moins de 18 ans ne disposent pas d’un acte de naissance. Cette situation les expose au risque d’apatridie et constitue un obstacle majeur à l’exercice effectif de leurs droits fondamentaux. Ce phénomène trouve son origine dans un faible taux d’enregistrement des naissances, malgré la mise à disposition des services d’état civil au bénéfice des populations. L’objectif principal de cette campagne est donc de souligner le caractère fondamental du droit pour chaque enfant à disposer d’une identité légale.
« Cette initiative découle d’un constat selon lequel un nombre significatif d’enfants étaient dépourvus d’acte de naissance. Nous avions identifié un goulot d’étranglement lié notamment au fait que les déclarations de naissance étaient retenues par les sage-femmes. Parmi les recommandations formulées figurait la nécessité d’une sensibilisation nationale sur l’importance cruciale de l’acte de naissance », a précisé Marie Rachelle Mindilou Paillat, Directrice Générale du Bien-être au Ministère des Affaires Sociales.

Le droit à l’obtention d’un acte de naissance constitue une condition fondamentale pour attester de l’identité et de la filiation de chaque enfant. La possession d’un tel document est fréquemment requise pour l’exercice d’une profession, l’ouverture d’un compte bancaire, la transmission d’un héritage ou encore l’obtention d’un passeport. Afin de remédier à cette problématique qui affecte un nombre significatif de citoyens, le ministère des Affaires sociales, par l’intermédiaire de sa Direction du bien-être, a initié une campagne de sensibilisation portant sur l’enregistrement des naissances.
Cette initiative a pour objectifs principaux : sensibiliser la population à l’importance cruciale de déclarer chaque naissance dans l’intérêt supérieur de l’enfant ; diffuser les nouvelles dispositions législatives relatives à l’état civil auprès des services concernés, notamment en ce qui concerne la prolongation du délai de déclaration ainsi que les droits, obligations et procédures afférents à cette matière ; et garantir la disponibilité des services correspondants.
« Aujourd’hui, pour bénéficier de la CNAMGS, il est nécessaire d’être Gabonais économiquement vulnérable et posséder un acte de naissance ; sans ce document indispensable, il est impossible d’accéder à ce dispositif. Le projet met en lumière le fait qu’un grand nombre d’adultes ne disposent pas d’acte de naissance. Nous nous engageons à rendre cette question beaucoup plus inclusive », suligne-t-elle.
La déclaration des naissances constitue la première étape fondamentale pour l’accès à des droits essentiels tels que la santé, l’éducation et la protection contre les maltraitances. Le Gabon, à l’instar de nombreux pays africains, est confronté à d’importants défis en matière d’enregistrement des naissances. Dans ce contexte, les autorités compétentes ont initié une campagne nationale visant à sensibiliser le public sur le droit inaliénable de chaque enfant à bénéficier d’une identité légale. Cette démarche vise à informer et inciter les parents à procéder à l’enregistrement des naissances de leurs enfants.
L’initiative mobilise également le ministère de la Justice, chargé de superviser les services et archives de l’état civil afin de garantir le respect des dispositions légales en vigueur. Par ailleurs, le ministère de la Santé joue un rôle déterminant dans l’établissement et le fonctionnement de nouveaux dispositifs d’enregistrement au sein des maternités et des centres de vaccination répartis sur l’ensemble du territoire national.
Pour le chronogramme, Marie Rachelle Mindilou Paillat, a indiqué que « nous sommes actuellement à Port-Gentil ; nous envisageons ensuite Omboué ; malheureusement, Mpaga et Ndougou posent davantage de difficultés. La semaine prochaine, nous serons dans la Nyanga, puis l’année prochaine nous couvrirons trois autres provinces successivement, jusqu’à ce que tout soit achevé ».
Jean-Jacques Rovaria Djodji
