Transparence électorale : 914 observateurs pour la présidentielle de ce samedi

Trois organisations majeures de la société civile gabonaise, le Réseau des observateurs citoyens (ROC), Tournons la page (TLP) et l’Organisation de la société civile (OSC) ont annoncé jeudi, le déploiement de 914 observateurs sur l’ensemble du territoire national afin d’assurer une observation indépendante, crédible et professionnelle du processus électoral lors de la présidentielle de ce samedi 12 avril. Outre les observateurs locaux, on note également la présence des observateurs de la CEAAC (Communauté économique des états de l’Afrique Centrale), de l’Union Africaine (UA), du Commonwealth et de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), a-t-on appris de la Commission spéciale chargée de l’accueil et de l’encadrement des observateurs pour l’élection présidentielle du 12 avril 2025, instituée par la loi électoral du 19 janvier 2025.

À elles seules, ces trois structures déploient un contingent impressionnant de 914 observateurs dans toutes les provinces du pays. Il y en aura 500 pour le ROC, 214 pour Tournons La page et 250 pour l’OSC. Cette mobilisation vise à assurer une couverture maximale des bureaux de vote et à renforcer la crédibilité du scrutin présidentiel du 12 avril, souligne-t-on.

Leur mission sera d’observer minutieusement toutes les étapes du processus : de l’ouverture des bureaux de vote au dépouillement des bulletins, en passant par l’assistance aux électeurs et la remontée en temps réel des éventuelles irrégularités. Ces observateurs ont été formés selon les standards internationaux de l’observation électorale, a-t-on appris.

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Leur rôle consistera également à vérifier l’accessibilité des listes électorales, évaluer l’impartialité des médias, et produire des rapports objectifs et indépendants. À travers cette démarche coordonnée, ces organisations de la société civile entendent non seulement garantir la transparence du scrutin, mais surtout renforcer la confiance des gabonais dans le processus démocratique, indique-t-on.

Lors des élections générales au Gabon en 2023, les autorités avaient interdit la présence d’observateurs internationaux, qu’ils soient africains ou européens et refusé l’accréditation des médias étrangers, notamment France 24, RFI et TV5 Monde, pour couvrir le scrutin.  Cette absence de surveillance indépendante avait soulevé des inquiétudes quant à la transparence et à la crédibilité du processus électoral.

L’issue de ce scrutin avait été marquée par le coup d’état du 30 août 2023 qui a coûté la présidence à Ali Bongo Ondimba et la prise du pouvoir par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), dirigée par le Général Brice Clotaire Oligui Nguéma, grand favori de la présidentielle de ce samedi 12 avril.

Féeodora Madiba et Nkili Akieme

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