920 200 électeurs (dont 28 143 à l’étranger), contre 846 mille lors du référendum en novembre 2024, pour une population estimée à près de 2,5 millions cinq cent mille habitants, sont appelés aux urnes, dans le cadre l’élection présidentielle de ce samedi 12 avril 2025, alors que la campagne électorale se referme ce vendredi à minuit. 3037 bureaux de vote (96 à l’étranger) et 113 commissions électorales (25 à l’étranger) seront fonctionnels. C’est la 7ème élection présidentielle depuis la réinstauration de la démocratie en 1990. Elle oppose huit (08) candidats, dont une femme.
Les opérations de vote commenceront dès 7 heures dans l’ensemble des bureaux de vote qui fermeront à 18 heures.

Des huit (08) candidats qui briguent la magistrature suprême, deux semblent se détacher du lot, se positionnant comme les principaux challengers dans cette course pour la Présidence de la république gabonaise. Le Président sortant et candidat, Brice Clotaire Oligui Nguéma, fait office de favori, selon de nombreux observateurs, devant Alain Claude Bilie-By-Nzé, l’ancien et dernier Premier du régime et du Président déchu, Ali Bongo Ondimba.
Le Président-candidat est le seul à avoir parcouru l’ensemble des neuf (09) provinces du Gabon au cours de la campagne électorale (29 mars – 11 avril derniers), vantant partout où il est passé son bilan, ses réalisations sous la transition en cours d’achèvement : construction de 1000 logements, routes bitumées, des écoles et des centres de santé ; création de près de 40 000 emplois dans le public et dans le privé ; etc.
« Si en 18 mois de transition nous avons pu réaliser tout ceci, en 7 ans nous pouvons faire davantage », a souvent martelé Brice Clotaire Oligui Nguéma, dans tous ses meetings et rassemblement de campagne, aussi bien à Libreville qu’à l’intérieur du Gabon.

En face, son principal rival, Alain Claude Bilie-By-Nzé, fait recette sur le discours de la rupture avec l’ancien système, accusant le président sortant de vouloir recycler les dirigeants, les pratiques et travers d’un passé révolu et rejeté, en même temps que l’ancien régime déchu. « Je suis le vrai candidat de la rupture, de la transformation de l’économie et de la société gabonaise », affirme celui qui veut octroyer un revenu mensuel de 150 000 Francs CFA à tous les chômeurs s’il est élu.
Si à l’issue du premier du tour, aucun des huit candidats n’obtient la majorité, plus de 50%, un second tour sera nécessaire pour départager les deux candidats arrivés en tête. Aucune date n’a été fixée pour la tenue de cet éventuel tour de rattrapage.
Selon les dispositions de l’article 42 de la constitution, « le Président de la république est élu pour un mandat de 7 ans renouvelable une seule fois. Nul ne peut exercer plus de deux mandats successifs, quelles que soient les éventuelles révisions de la constitution ».
L’élection du prochain Président de la république gabonaise sera suivie, avant le mois d’août prochain, des élections législatives et locales qui mettront un terme à la période de transition, ouverte le 30 août 2023, date du coup d’état qui a mis un terme aux 14 ans de présidence d’Ali Bongo Ondimba et la prise de pour par les militaires du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), menés par le Général Brice Clotaire Oligui Nguéma.
Alph’-Whilem Eslie
