Brice Clotaire Oligui Nguema n’est pas d’accord avec les violences verbales et l’opposition de quelques citoyens du Woleu Ntem (nord du Gabon) qui ont « chassé » Alain Claude Bilie By Nze en séjour politique dans cette partie du Gabon.
« Il ne faut pas les chasser », a répété le général Oligui Nguema devant une foule qui l’écoutait lors d’une descente de terrain qui l’a conduit ce week-end à Cocobeach, une localité de la province de l’Estuaire située à la frontière entre le Gabon et la Guinée Equatoriale.
« Le Gabon nous appartient à nous tous », a-t-il rappelé sous les applaudissements du public.
« Ici ce n’est pas chez toi…va chez toi à Makokou », hurlaient les jeunes de Mitzic, l’une des villes du Woleu Ntem où l’ancien Premier ministre Bilie By Nze a été maltraité. Le même discours lui a été rappelé à Oyem, capitale de la province.
En revanche, Oligui Nguema, possible candidat à l’élection présidentielle du 12 avril prochain a conseillé aux citoyens de demander à ses futurs adversaires lors de ce scrutin ce qu’ils ont fait pour le pays après avoir travaillé durant « 20 ans, 30 ans ou 40 ans ».
Ex chef de la garde républicaine, Oligui Nguema se prévaut d’une virginité politique. Son unique exercice du pouvoir a démarré après le coup d’Etat du 30 août 2023 qui lui a permis de s’emparer des commandes du pays.
Bilie By Nze, lui aussi pas encore candidat est pressenti comme le plus sérieux challenger du chef de la Transition.
L’ancien Premier ministre attaque le général Oligui Nguema l’accusant d’avoir usurpé le pouvoir et lui demande de le rendre aux civils comme il l’avait promis dans son discours d’investiture en septembre 2023.
Brice Clotaire Oligui Nguema contre-attaque en faisant valoir le passif politique de Bilie By Nze dont la première entrée au gouvernement date des années Omar Bongo. A travers cette longévité dans les affaires publiques, Bilie By Nze est accusé d’avoir participé au pillage et à la destruction du Gabon, pays riche mais au peuple accablé par le manque d’infrastructures de base, le chômage et donc la misère.
Carl Nsitou
