A la faveur d’une conférence de presse, ce samedi au siège de la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT) à Owéndo, dans la banlieue sud de Libreville, le président de l’instance faitière du football gabonais, Pierre Alain Mounguéngui, a fait le tour d’horizon de l’actualité relative aux sélections nationales. Il a particulièrement été question de l’équipe fanion, qualifiée pour la prochaine CAN TotalEnergies au Maroc (décembre 2025 – Janvier 2026) et l’équipe nationale féminine U-17, récemment lourdement malmenée par l’Afrique du Sud dans le cadre des éliminatoires de la CAN de la discipline et de la catégorie.
Dans le ton et le style directs qui le caractérisent, le Président de la Fédération gabonaise de football, Pierre Alain Mounguéngui, revenant sur les combinaisons issues du tirage au sort des groupes de la prochaine CAN au Maroc, plaçant le Gabon dans l’un des groupes les plus relevés, en compagnie de la Côte-d’Ivoire, du Cameroun et du Mozambique, a clairement affiché son optimisme.
« Nous avons des joueurs talentueux. Bien que notre groupe soit difficile avec des équipes comme le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Mozambique, nous allons crânement et sans complexe jouer nos chances. Notre objectif est d’atteindre au minimum les quarts de finale », a fixé le Président de la FEGAFOOT.
Au demeurant, Pierre Alain Mounguéngui, qui a salué la qualification, ‘’méritée’’ a-t-il dit, de la sélection gabonaise à la plus prestigieuse des compétitions du football sur le continent et l’une des plus suivies dans le monde, estime que « le football africain a évolué et les petites nations, telles que le Gabon, ont désormais leur mot à dire face aux grands noms du continent. Il n’y a plus de petites équipes, toutes les nations progressent », a-t-il martelé.
Pour autant, le président fédéral n’a pas manqué de saluer les performances des joueurs internationaux gabonais, l’enthousiasme des supporters et inconditionnels des panthères et surtout le travail accompli par le staff technique, particulièrement le sélectionneur national, Thierry Mouyouma, à qui il renouvelle le soutien indéfectible des instances fédérales.
Le président de la FEGAFOOT a fort opportunément rappelé les attaques subies par le sélectionneur national, soulignant que malgré les critiques et les rapports parfois heurtés avec certains joueurs, c’est lui Thierry Mouyouma qui a permis la qualification du Gabon pour la CAN 2025. « L’expérience et la formation de Mouyouma sont indéniables et méritent d’être reconnues », selon Pierre Alain Mounguéngui.
A côté des assises et certitudes qui se confortent autour du football d’élite et des Panthères A, la conférence de presse a également donné l’opportunité au président fédéral d’évoquer les enjeux et défis de l’organisation et du financement du football féminin notamment., mais aussi du football des jeunes, dans les catégories inférieures.
Concernant les critiques autour de la prise en charge de l’équipe U-17 féminine, récemment humiliée par son homologue sud-africaine, le président fédéral a évoqué les difficultés rencontrées pour assurer une bonne gestion et un financement adéquat de celle-ci. Il a indiqué que l’objectif reste de permettre à ces jeunes de se former à travers la compétition.
« Il est important que nos jeunes filles puissent participer à ces compétitions pour se développer, même si les résultats immédiats ne sont pas toujours à la hauteur des attentes », a relativiser et clarifié Pierre Alain Mounguéngui.
Le président fédéral a rappelé que la FEGAFOOT a déployé plusieurs initiatives pour relancer ce secteur, y compris un symposium sur le football féminin et un soutien financier aux ligues provinciales. Toutefois, il a pointé du doigt les obstacles bureaucratiques et financiers, notamment la gestion des budgets pour les compétitions internationales.
Elliott Ana Merveille et Bétines Makosso
