Référendum : le CTRI autorise les observateurs internationaux

Le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault a annoncé vendredi dans un point de presse que les observateurs internationaux sont autorisés à scruter le déroulement du référendum constitutionnel du 16 novembre pour en renforcer la crédibilité.

« Conformément aux engagements pris par le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, cette consultation cruciale pour notre pays sera ouverte aux observateurs internationaux pour renforcer la crédibilité de notre processus électoral », a notamment déclaré le ministre.

L’autorisation des observateurs internationaux est prévue par l’article 161 du nouveau code électoral qui rétrocède l’organisation des élections au ministère de l’Intérieur en lieu et place de l’ancien Centre gabonais des élections (CGE).

« Lors des consultations électorales, des organismes internationaux, des personnalités étrangères qualifiées et ONG nationales peuvent, sur invitation du gouvernement, observer les différentes phases du processus électoral », précise l’article 161 du code.

« Cette ouverture n’est toutefois pas un blanc-seing », a tempéré le ministre qui a ajouté que les dispositions de l’article 7 du décret n° 1004/PR/MI du 27/08/1998 règlementent les activités des observateurs internationaux précisent « les interdictions dont la violation conduirait au retrait de l’accréditation et de la carte d’identification ». 

« Vous l’avez compris, l’arrivée de ces observateurs sur notre territoire procède de la volonté du Gouvernement gabonais d’apporter de la transparence et de la crédibilité au processus, mais aussi de bénéficier d’une expertise extérieure à partir d’une somme d’expériences des pays dans lesquels la tradition démocratique est bien implantée », a conclu le ministre.

Le gouvernement d’Ali Bongo avait interdit l’arrivée au Gabon des observateurs internationaux lors des élections générales (présidentielle, législatives et locales) d’août 2023.

Le rapport très critique de la Mission d’observation électorale (MOE) de l’Union européenne lors de la présidentielle de 2016 avait créé des vives tensions entre le Gabon et l’Union européenne. Les deux parties étaient au bord de la rupture des relations diplomatiques. Libreville accusait les observateurs de la MOE d’avoir pris fait et cause pour l’opposition qui avait Jean Ping comme tête d’affiche.

La campagne électorale pour le référendum s’ouvre le 6 novembre. Elle sera close le 15 novembre. Les gabonais auront un bulletin vert pour le « oui » et un bulletin « rouge » pour le non.

Antoine Relaxe

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