SGS : Odeur de grève !

Au terme d’une conférence de presse, vendredi au siège de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), à laquelle ils sont affiliés, les syndicats des personnels de la Société gabonaise des services (SGS), regroupés au sein d’un collectif, menacent de déclencher une grève dans cinq (5) jours s’ils n’observent aucun dégel de la procédure de conciliation et d’arbitrage qu’ils attendent du ministère du travail et des services de justice compétents, à la suite de la non prise en compte de leurs revendications sociales et salariales. Ils en appellent à l’intervention du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma.

Les agents de la SGS, des trois syndicats d’entreprise (SYTRASGS, SYESGS et SYNPROSEG) sont en colère, notamment à cause du manque de lisibilité sur la périodicité de paie des salaires depuis cinq (5) ans, favorisant chaque année davantage un cumul d’arriérés devenu intenable et insupportable, ont-ils fulminé.

« Nous ne pouvons pas comprendre qu’on vienne nous dire que l’entreprise connait une situation financière difficile, alors même que lorsque vous regardez le train de vie de certains membres de la Direction générale, vous avez l’impression que ce sont tous des ministres », a fustigé Benoît Asse, président du Syndicat national des travailleurs de la SGS (SYTRASS).

Une séquence de la conférence de presse du collège des délégués syndicaux de la SGS © Gabonactu.com

Cette poussée d’adrénaline est aussi la conséquence de l’absence des décorations, en violation de l’article 08 du Code du Travail Gabonais, tempêtent ils, ainsi que l’absence des cotisations CNSS et CNAMGS. En considération de quoi, ils exigent le départ du Directeur financier de l’entreprise.

« Ça fait plus de 5 ans que nous sommes dans cette affaire, rien ne bouge, rien n’avance », s’est indigné Ambroise Motsounga, Secrétaire général du syndicat des employés de la SGS (SYESGS) qui, comme ses camarades délégués du personnel plaident pour la mise en place d’un Collège d’arbitrage pour arrêter « la gestion scabreuse qui clochardise les employés et trouver des solutions à la misère » qu’ils disent côtoyer au quotidien.

Toutes ces revendications sont contenues dans un cahier de charges porté à l’attention de la Direction générale de l’entreprise, le 28 mai dernier, à l’appui d’un préavis de grève, donnant lieu à la mise en place d’une procédure de d’arbitrage, acclamée par les partenaires sociaux ; mais hélas sans suite probante à ce jour, regrettent ces derniers.

Devant cet échec de la conciliation, la tutelle ministérielle via l’Inspection du travail, avait alors saisi les tribunaux compétents, avant que le Garde des sceaux ne confie l’affaire à un magistrat, sans que là aussi les lignes ne bougent jusqu’à présent, apprend-on. « Ce qui nous étonne aujourd’hui, c’est que malgré tout, la procédure reste bloquée, donnant l’impression que le ministre du travail a fait un rétropédalage », déplore Ambroise Motsounga, Secrétaire général du SYESGS.

Féeodora Madiba

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