C’est le plein des activités depuis le premier jour du mois qui a commencé mardi, dans le cadre de la 11ème édition de la campagne ‘’Octobre rose’’, dédiée à la lutte contre les cancers féminins, particulièrement les cancers du sein et du col de l’utérus. Placé sous le thème international ‘’Le dépistage ma routine santé’’ cette campagne se fait autour des sessions de sensibilisation et de dépistage dans les unités de soins et administrations du pays ; avec pour épicentre, le service de gynécologie obstétrique (maternité) du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), où le ministre de la santé et ses partenaires traditionnels déploient une importante logistique et autres personnels sanitaires dédiés.
Il y avait foule et pour la bonne cause sur l’esplanade de la Baie des rois, sur le front de mer, à l’occasion du lancement de l’édition 2024 de la campagne ‘’Octobre rose’’. L’organisation a battu le rappel de la gent féminine sous la forme d’un appel au ralliement : ‘’La transition, vers un dépistage organisé’’.
« Le dépistage ma routine santé, tout simplement parce qu’une routine est une chose que l’on fait au quotidien et presque que par réflexe. Si on s’inscrit dans la routine on le fera de manière automatique et machinale et non attendre une quelconque alerte pour se faire dépister. Alors, le dépistage doit être bien organisé et devenir une routine. Plus les femmes se feront dépister à temps, moins il y aura de cancers à prendre en charge et c’est bénéfique pour l’économie de la nation ; parce que prendre en charge un cancer coûte beaucoup plus chère que le dépistage et la prévention », a déclaré Élisabeth Lendoye, Directeur général de l’Institut des maladies infectieuses.
Ainsi donc, du 01 au 31 octobre, la société gabonaise et les femmes en première loge, marqueront une nouvelle fois leur engagement à lutter contre les cancers féminins, particulièrement le cancer du sein et celui du col de l’utérus, à travers le partage et la compréhension des messages relatifs notamment aux vertus de l’autosurveillance de la poitrine et participer massivement à la compagne de dépistage annuelle et celle de routine ; afin de garantir à la prise en charge précoce en cas d’alerte.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2022, 2,3 millions de cas ont été recensés et 670 000 décès dus au cancer du sein ont été enregistrés dans le monde. Cette campagne est l’opportunité pour rappeler que ces cancers touchent les femmes de tous âges, à partir de la puberté, mais leur incidence croit à mesure que l’âge avance.
Au Gabon, les cancers les plus fréquents chez les femmes sont, dans l’ordre, le cancer du sein, du col de l’utérus, de l’ovaire, du corps de l’utérus et le cancer du colorectal. Les campagnes de prévention et de dépistage permettent de sauver des vies chaque année, puisqu’un cancer détecté tôt, a près de 90% de chances d’être guéri en 5 ans.
C’est en 1985 aux États-Unis qu’est née la première campagne de sensibilisation au cancer du sein, sous l’impulsion de la Nationale cancers society (NSC). Dans les années 90, Eveline Luder, l’une des survivantes du cancer du sein aux USA va créer une Fondation pour soutenir la recherche sur cette maladie qui cause beaucoup de dégâts. C’est 7 ans plus tard que ce mois va se nommer ‘’Octobre rose’’ tel que nous la connaissons aujourd’hui.
Alph’-Whilem Eslie et Darina Stone Mikala