Une vue de quelques braqueurs présumés © Gabonactu.com
La rafle a duré plusieurs jours dans les quartiers pleins de ghettos réputés dangereux de Port-Gentil. Il a été Diligenté par la Police judiciaire afin de résoudre les problèmes de vols à mains armées. Une bande de voyous âgés entre 16 et 18 ans, a été mise hors d’état de nuire. Sillonnant les rues de la capitale économique la nuit tombée, ils n’hésitaient pas à braquer des honnêtes citoyens.
« On a pris un téléphone pendant que Iniesta et le Kolo prenaient un papa et deux mamans. On s’est partagé l’argent après. À Matanda on a braqué quelqu’un qui avait un iPhone 14 pro Max », reconnaît Nono Mouckala Ntchoréré âgé de 18 ans.
L’équipe composée de Trésor, le Kolo, Apérano, Iniesta, le Détesté et un certain Drogué, avait des armes blanches en main lors de leur braquage. Ces sinistres personnages agressaient les gens dans la rue ou à leur domicile, leur dérobant des effets personnels, bijoux, téléphones et autres objets.
« On avait aussi braqué un papa au niveau de la foire 110.000 FCFA et deux iPhones. Je vole à cause de mon père, il ne s’occupe pas de moi. Ça fait deux mois que je vole, avant je tapais les briques. J’ai vu que ça ne me donnait pas la somme que je voulais, et je suis parti dans le braquage », justifie Pierre-François Bizangoue Sissou alias Drogué.
Les investigations de la PJ ont conduit à l’arrestation de ces membres d’une organisation de braqueurs tentaculaire, ayant opéré à plusieurs reprises à Port-Gentil. Ils sont soupçonnés d’avoir commis au total près d’une dizaine de vols à main armée.
« Je faisais ça parce que j’étais dans le besoin. Ma petite sœur ne part plus à l’école et ma mère était malade. On va revendre les articles volés pour se partager l’argent. Je ne fume pas la drogue mais je bois et vend les kobolo », confirme Nono Mouckala Ntchoréré alias Oumar.
Cette opération a mobilisé une vingtaine d’enquêteurs et permis d’appréhender près de 100 bandits, dont faisaient partie lors de ce rafle ces six individus. Ils ont avoué et expliqué leur mode opératoire pour voler et se répartir les ‹‹ gains ››.
« Moi j’ai le couteau, Chapoute a aussi le couteau. Iniesta et le Kolo ont des machettes. On opère comment : trois partent devant et les quatre autres suivent derrière. Quand les premiers ont pris la victime, nous on vient fouiller les poches, et si la victime résiste on la blesse », relate Nono Mouckala Ntchoréré alias Oumar, ex-champion de boxe à deux reprises dans l’Ogooué-Maritime.
Un des membres du groupe malveillant qui avait installé une certaine psychose au sein des paisibles citoyens, a raté d’être pris dans son propre filet par la victime qui a malheureusement reçu plusieurs coups de couteau à la cuisse lâchant prise.
« Il a voulu m’attraper je l’ai poignardé et j’ai fui. Je fume la cigarette mais je ne bois pas. J’ai déjà vu les kobolo et le chanvre avec les vendeurs de drogue à Salsa. Le chanvre c’est 500 FCFA, les kobolo 2 500 FCFA parfois 3 000 FCFA », précise Nelly Joannick Moussavou alias Chapoute âgé de 16 ans.
Cela faisait plusieurs semaines que cette bande de braqueurs sévissait dans les quartiers de Port-Gentil. Des victimes avaient rapporté à la Police que des individus armés leur extorquaient les biens. Les agents ont donc commencé à patrouiller près des ghettos, pour réussir à mettre la main sur eux.
Jean Jacques Rovaria Djodji
