Dans une interview fleuve accordée au journal Jeune Afrique, Brice Laccruche Alihanga, ancien tout puissant Directeur de Cabinet de l’ancien Président de la République Gabonaise, Ali Bongo Ondimba, a, fait des révélations chocs sur l’ancienne Première Dame, Sylvia Bongo Ondimba
« Sylvia Bongo a toujours eu un réel ascendant sur le reste de sa famille. Il semble qu’au fil du temps elle nous a considérés, [mes proches] et moi en particulier, comme des obstacles à son projet de confiscation du pouvoir, lequel était adossé à son fils, élément central de sa stratégie », a laissé entendre M. Laccruche Alihanga.
Arrêté le 3 décembre 2019 pour des motifs, selon lui, « fallacieux », Brice Laccruche Alihanga, a passé près de 04 ans en prison avant d’être libéré le 20 octobre 2023, par le nouvel homme fort du pays, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui, à la tête du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a libéré le pays à travers un coup d’Etat, encore appelé : « coup de liberté » du régime d’Ali Bongo, considéré comme autocrate, lequel régime était désormais dirigé par les « collégiens du bord de mer ».
Les « collégiens du bord de mer » ou la « Youg team » était l’appellation attribuée à la bande à Noureddin Bongo Valentin, fils ainé d’Ali Bongo, Chef de l’Etat d’alors, très diminué par l’AVC dont il a été victime en octobre 2018.
« Il m’a alors été instruit d’organiser une tournée afin de détourner l’attention et de permettre au chef de l’État d’aller à Londres pour y recevoir des soins. Cette tournée est devenue le motif tout trouvé de mon éviction : je n’ai plus eu accès au président, j’ai été démis de mes fonctions, et une machine implacable, adossée à une campagne de diffamation et de dénigrement médiatiques, a été mise en branle », a-t-il souligné.
A la prison centrale de Libreville, Brice Laccruche Alihanga, dit avoir subi toutes les humiliations du monde caractérisées par des tortures de tout genre, tout en étant maintenu en isolement pendant 4 ans.
« Une autre torture fut de nous mettre au supplice la nuit, dans nos cellules, nus et molestés sur les parties sensibles, tout en nous filmant et en menaçant de tuer les enfants de ceux d’entre nous qui répéteraient à l’extérieur ce que nous subissions », a fait savoir l’homme devenu chrétien raffermi, qui dit avoir tout pardonné à ses bourreaux.
Camille Boussoughou