Homosexualité : un LGBT congolais obligé de se caché pour vivre  

Rejeté par sa famille biologique et activement recherché par la police de son pays, le jeune congolais Ravi Sanctifie Bounkazi Sendo, 26 ans vit désormais caché. Son pêché : avoir aimé un homme comme lui dans un pays où la communauté gay n’a les faveurs de personne, pas même de l’Etat.

Né le 24 décembre 1998 à Brazzaville, Ravi Sanctifie Bounkazi Sendo est délaissé à la naissance par son père. Il a été élevé par son grand-père maternel.

En 2013, à l’âge de 15 ans, il est rattrapé par son attirance pour les hommes et commence à flirter avec des camarades de classe.

En 2018, après I’obtention de son baccalauréat, il a suivi des études de biologie à l’université Marien Ngouabi de Brazzaville. Dans ce contexte il a emménagé chez son oncle et son cousin pour se rapprocher du campus. Il fréquente un camarade de classe, puis, quelques mois plus tard, un feu s’allume dans leurs cœurs. Un amour fou est né entre les étudiants qui prennent tout de même soin de dissimuler leur liaison.

Fin 2020, son cousin tombe par hasard sur des images pornographiques qu’il découvre dans le téléphone de Ravi Sanctifie Bounkazi Sendo.  Discrètement, il effectue des captures d’écran. Au cours d’un repas, son cousin montre les images à son oncle. Une bombe vient d’exploser.

Désespéré, Ravi tente de ravir le téléphone. Mais impossible. Il est réprimandé, traité comme une merde, une honte pour la famille. Son oncle est radical. Il I’expulse de la maison pour Ia rue. Le jeune homme voit le ciel lui tomber dessus.

Ravi par ses relations trouve une chambre au campus de la faculté. Pour survivre, il créé un groupe de danse avec une amie qui a progressivement exigé de lui une relation amoureuse.

En 2022, face au chantage exercé par sa partenaire de danse, il a mis fin à leur collaboration. Par la même occasion,  il a mis un terme à la relation amoureuse entretenue avec son amant, le neveu d’un général de la police nationale.

Dès lors, en raison des rancœurs générées, son amant qui l’a aidé à trouver la chambre au campus fait feu de tout bois. Il organise un  guet-apens pour lui faire payer son infidélité et surtout son manque de reconnaissance. Apeuré, Ravi trouve refuge dans une congrégation religieuse. Ce faisant, il a noué une relation avec un prêtre qui, compte tenu des risques encourus, I’aide à quitter le territoire par voie aérienne.

Le 16 septembre 2023, il quitte son Congo natal. Le 17 septembre 2023, il arrive en France.

En France, il retrouve la paix et tente de se reconstruire. Il n’est cependant pas au bout de ses ennuis. Sa famille biologique ne l’a jamais pardonné. Son grand père a été victime d’un AVC choqué qu’il a été d’apprendre que son petit-fils « donne ses femmes à un autre homme ». « Abomination », c’est le dernier cri prononcé par son grand-père dès qu’il a découvert l’orientation sexuelle de son petit-fils. Il est tout de suite tombé dans les pommes. L’état grabataire de son grand-père lui a toujours pesé sur sa tête.

Socialement, sa vie révélée au grand public a provoqué un rejet. Il est l’objet d’une hostilité ambiante.

Plus grave, depuis son départ du pays, il a reçu plusieurs plaintes de la police. Il est convoqué pour répondre des accusations de détournement sexuel. Le général accuse Ravi d’avoir entraîné son neveu dans le sombre et degueulasse chemin de l’homosexualité. Son ex petit ami à son tour subit aussi une pression auprès de sa famille.

Ravi est accusé d’avoir gâché la vie du neveu du général qui a décidé à tous les prix d’écraser celui qu’il désigne par « cafard ».

La mère de Ravi n’ayant pas supporté toute la pression sociale et policière, est devenue porté disparue.

Plus aucune nouvelle de sa mère et de son ex petit ami, c’est fort troublant pour Ravi.

Au Congo, il est exposé aujourd’hui à un grand danger dont il n’a aucune chance de s’en sortir, car fiché à la police pour n’avoir pas répondu à toutes les plaintes.

Se retrouver en France représente pour lui un dernier espoir de retrouver son équilibre. Reprendre ses études et probablement profiter du berceau des droits de l’homme pour vivre une vie sexuelle épanouie.

2 thoughts on “Homosexualité : un LGBT congolais obligé de se caché pour vivre  

  1. Bien fait pour toi. Imbecile. Les choses des blancs tu amène chez les noirs. Si je te croise je te jette sur le pont. Va au diable. Maudit !

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