Il a été placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt du château, la prison centrale de Port-Gentil après sa présentation au Parquet. Lui c’est Hans Mayandji alias ‹‹ Eto’o ››, un Gabonais de 28 ans, sans emploi et résidant dans la capitale économique. C’est dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 décembre dernier vers 5 heures du matin, qu’il a été cueilli chez lui par les éléments de l’Office central de lutte antidrogue (Oclad) antenne de Port-Gentil. Avec lui, les officiers de Police Judiciaire ont saisi une cargaison de 20 bottes de chanvre indien et un sac en vrac de ce produit.
« Je me retrouve aujourd’hui ici parce que j’ai été appréhendé avec le tabac. J’ai un grand frère à Libreville à qui j’envoie l’argent, et lui il m’envoie ça. Je vois les autres avec l’argent et vue que y’a pas de petits métiers, j’ai fait ça par suivisme et pour subvenir aux petits besoins », a reconnu Hans Mayandji alias ‹‹ Eto’o ››.
Avec des frontières perméables le Gabon n’est pas sorti de l’auberge en matière de trafic de stupéfiant. Et Hans Mayandji l’a très bien compris tout comme son pourvoyeur, un ressortissant Guinéen connu sous le nom de ‹‹ Yaya ››. Ces derniers exploitent favorablement toutes les failles transfrontières, leur permettant de bien mener leur commerce illégal. Ce sujet étranger fait transiter la came par voie maritime, une fois les billets de banque reçus. Expérimenté, le présumé dealer n’a plus qu’à réceptionner et écouler son produit dans les différents quartiers de la cité pétrolière. 450.000 FCFA lui ont suffi pour avoir une telle quantité de cannabis.
« Moi je prends ça là au port on me dit ‹‹ voici ton colis ›› et je pars. Ça vient par le bateau dans les gros sacs Balumbu. Ça vient comme ça avec le papier là après je coupe à la longueur et je remplis en forme de manioc. Moi je vends le long là à 15.000 FCFA mais chacun a son prix, c’est pour vite faire partir ça afin d’avoir encore le stock. J’ai envoyé l’argent un peu un peu en économisant », précise le présumé dealer.
Les zones de prédilection où Hans Mayandji dispatche son stock sont les quartiers Trois Filaos et le quartier Chique, deux coins qui sont considérés comme des points de forte concentration de drogue de tout genre et de grande criminalité.
« Je vends à celui qui se présente à moi, mais ça ne me fait pas bien de me retrouver dans cette situation, surtout pour mes parents », pleure ‹‹ Eto’o ››.
Cette très belle prise est à mettre à l’actif de l’Office central de lutte antidrogue de Port-Gentil, qui a lancée une grande opération de maintien de l’ordre au travers d’une démarche de lutte contre la criminalité.
Emprisonné une première fois pour les faits similaires (détention d’héroïne), Hans Mayandji a été admis à la prison centrale de Port-Gentil où il attendra le jour de son procès.
Vincent Ranozinault
cela souligne également la nécessité d’une approche plus large pour résoudre ces problèmes, en abordant les causes profondes du trafic de drogue et en fournissant un soutien aux personnes comme Hans Mayandji pour sortir de ce cycle destructeur.