Les agents d’Oméga Sécurité, entreprise spécialisée dans le gardiennage, sont rentrés dans une colère démesurée en début de semaine pour dénoncer le mauvais traitement professionnel dont ils sont victimes. À leur base de Port-Gentil, ils ont avec des banderoles et des pancartes exprimés leur ras-le-bol suite à la maltraitance entretenue par les dirigeants de l’entreprise.
« Au niveau d’Oméga Sécurité tous les agents ont le même salaire ; avec le Bac, le BEPC, la Licence ou la Maîtrise, tous les agents sont sur le même salaire. Une situation qui n’est pas réglementaire vue qu’ils sont traités comme des moins que rien », dénonce Moïse Madola Bokamba, délégué provincial de la Confédération gabonaise du travail force libre (CGT-FL).
Le respect de l’article 254 fixant les modalités d’application de la durée du travail et le paiement des heures supplémentaires, l’arrêt sans condition de la pratique du blocage des quinzaines ainsi que des salaires des employés à l’occasion d’un jour d’absence justifié ou non, le paiement de la prime d’assiduité au prorata des jours travaillés le mois, la révision de la prime de nuit à 15.000 francs, l’annulation des amputations sur les dotations, la revalorisation de la prime de chantier sur site pétrolier sans discrimination à 8000 francs par jour aux ayants droits, sont les points centraux parmi les dix-neuf points de revendications.
Pour Moïse Madola Bokamba, « ils ne respectent pas certaines dispositions du code du travail. Quand on regarde la complexité du lieu du travail, ceux qui sont dans ce milieu, devraient percevoir des primes y relatif. On ne peut pas traiter un agent de sécurité qui garde des installations pétrolières, comme un agent de sécurité qui garde le marché du grand village. On dit non ! Que l’entreprise le veuille ou pas, il est dans le régime 28-28 ».
Le paiement du solde congé lors du départ et des jours du mois travaillés, l’instauration des prêts entreprise ou bancaire, l’acquisition sans délai d’un contrat avec une pharmacie affilié à la caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), le paiement de la prime de transport au personnel en application du décret 126 de 2010, la prime de solidarité lorsque le revenu mensuel est en dessous de 150.000 francs, sont les autres points de revendications inscrits dans le cahier de charge des délégués du personnel.
« Il y a une certaine forme de copinage avec certaines structures hospitalières. Malgré le retrait des cotisations CNAMGS dans les bulletins de salaire, ils imposent aux agents de se faire soigner dans des cliniques ou on les prélève les frais médicaux. Il y’a comme des arrangements occultes », a-t-il déploré
Selon les employés d’Omega sécurité en colère, l’inspection provinciale du travail est complice de la situation maltraitance dont ils sont victimes.
Vincent Ranozinault