Des odeurs nauséabondes émanant des fosses septiques bouchées, des tas d’immondices, des lacs artificiels formés par des eaux de pluie, des caniveaux à ciel ouvert, des poubelles déversées en différents endroits du site, tel est actuellement la situation du camp de Police de la capitale économique, situé le 3ème arrondissement de Port-Gentil.
« Je ne me rappelle même plus de quand ces bâtiments ont été repeints. C’est sale de voir ça dans un quartier résidentiel, où sont implantées plusieurs entreprises. Quelle image cela donne des garants ou dépositaires de l’autorité publique ? Rien! Vraiment la restauration des institutions passe également par là, réfection de ces bâtiments », estime Etienne Ndombina, un riverain.
Là-bas, vivent en effet plusieurs agents des Forces de police nationale (FPN), au milieu d’une insalubrité déconcertante. Un environnement infect, lieu de concentration des rats et des moustiques.
Et que dire de la journée citoyenne, célébrée chaque premier samedi du mois, et qui mettait à profit l’assainissement de son environnement immédiat ? Que dire également des campagnes d’antan de propriété impulsées par les casernes ? Incombant assurément à l’État la réfection de ces bâtiments en piteux état, c’est pourquoi le Ministre délégué à la Présidence de la République, chargé de l’intérieur et de la sécurité, Hermann Immongault, s’est rendu sur les lieux tant décrié par les populations le week-end écoulé. Il a évidemment pu toucher du doigt les réalités et les conditions dans lesquelles vivent les agents de la Police nationale affectés à Port-Gentil. D’aucuns espèrent voir la réfection de ces logements pour la propriété de nos agents.
La plupart des camps de Port-Gentil sont dans un piteux état tout comme ceux situés dans les autres localités du pays. L’intérieur à l’extérieur se perçoivent comme des taudis ou les camps de gangs inspirant le dégout et la pitié. L’État est appelé à jouer sa partition.
Vincent Ranozinault