Après la mise en place le 21 octobre dernier à Libreville, du conseil national de la société civile (CNSC), une réunion d’une extrême importance s’est tenue à Port-Gentil le 29 octobre . Y ont pris part les associations, les syndicats, les regroupements associatifs et bien d’autres. Il était question de l’élargissement de cette plateforme afin que tous les acteurs puissent décider d’une même voix dans le processus de transition.
« Nous avons pensé que la province de l’Ogooué-Maritime devait être la base dans laquelle cette élargissement devait s’amorcer ; nous voulons nous impliquer dans une dynamique d’ensemble », a fait savoir Georges Mpaga, président du ROLBG.
La société civile a été la pierre angulaire en Afrique à la faveur des transitions que la majorité des régimes africains ont expérimenté. Force a été de constater le rôle important joué par la société civile, à la fois dans la phase de libération, avec la contrainte exercée sur les régimes autoritaires, mais aussi parfois dans la gestion de la phase de transition elle-même.
« Le conseil national de la société civile va jouer un rôle majeur au Gabon, pour mobiliser et mutualiser l’ensemble des interventions des acteurs sociaux, c’est pourquoi nous voulons structurer notre organisation », a-t-il précisé.
Dans le cadre de l’élargissement du conseil national de la société civile dans la ville du sable, Patrick Barbera s’est vu installé en qualité d’administrateur provincial du CNSC. Mesurant bien la tâche qui lui a été assignée, il compte fédérer plus de membres, d’associations et syndicats afin de porter haut les propositions ainsi que les difficultés que traversent les citoyens.
« Je suis très conscient que c’est une mission très importante, c’est une mission de plaidoyer et je ne serai qu’un simple messager ; le message de ce que j’entends, je vais être ce fidèle messager », a confirmé le nouvel régulateur du CNSC à Port-Gentil.
La rencontre visait le renforcement de la société civile et l’union de celle-ci, avant le forum national du conseil national de la société civile sur le dialogue national inclusif, qui se tiendra entre avril et juin prochain 2024 à Libreville. Pour les organisations de la société civile, cela signifie que leur rôle peut et doit aller au-delà de la consolidation de la paix, de la protection des droits de l’homme et de la prévention de la violence. La mission est également d’agir en tant qu’interlocuteurs entre les communautés et les gouvernements, en mettant en relation ceux qui ont le plus besoin pour que leurs problèmes soient entendus, traités.
Vincent Ranozinault