Quelques ex-employés de Top Bendjé durant leur déclaration puante © Gabonactu.com
C’est la frustration totale qui a envahi les anciens employés de la radiotélévision Top Bendjé, appartenant à Me Séraphin Ndaot Rembogo. Un an après la fermeture de l’entreprise familiale le 25 juillet 2022, les déflatés ont le vendredi 22 septembre 2023 à Port-Gentil, taxé l’homme politique et homme d’affaires prospère de mauvais payeur. Ils réclament de ce promoteur la télévision privée Top Bendjé, le paiement des arriérés de salaire, le versement des cotisations sociales (CNSS-CNAMGS), et bien d’autres.
« Jusqu’à présent le fondateur ne nous a pas soldé, il n’a jamais voulu répondre pour en discuter. Ça nous fait un an d’impayés aujourd’hui. On demande à Me Séraphin Ndaot Rembogo cet homme de la loi, de nous payer notre durée », a réclamé lors d’un sit-in, Rodrigue Bouassa Bouassa, porte-parole des ex-employés de Top Bendjé.
Créée vers les années 2007 et dont la gestion avait été laisse ensuite à feu Alexandre Ndaot Rilogué, le cadet de Me Séraphin Ndaot Rembogo, cette société familiale a toujours été au centre des guerres et querelles intestines. Les ex-agents qui totalisent plusieurs années de bons et loyaux services, ne savent plus à quel saint se vouer, suite au refus catégorique de la personnalité publique à régler l’ardoise.
« C’est en octobre de la même année qu’ils nous ont remis des reçus de fermeture, avec un bonus de 150.000 FCFA sans, explications ; ils ne nous ont même pas délivré des certificats de travail, et on ne peut pas trouver de l’emploi », a-t-il dénoncé.
Plongés dans une précarité qui ne dit pas son nom, ils implorent le promoteur à régler leur situation de manière définitive, afin d’instaurer une paix sociale entre les deux parties.
Pour l’ancienne rédactrice en Chef de Top Bendjé, Suzie Imandza Migueli. « nos loyers ne sont pas payés, nos enfants ne vont pas à l’école parce-que nos droits ne sont pas payés. Nous avons essayé tant bien que mal depuis un an, mais rien ! Nous sommes sans certificat, sans droits, sans emploi. Me Séraphin Ndaot Rembogo nous avons travaillé pour vous longtemps, comment nous laissé ainsi dans la précarité ? ».
La fin du bras de fer n’est pas pour maintenant. Salaires impayés, ingérence dans la ligne éditoriale, matériel vétuste, s’en est trop pour les employés, qui ont choisi d’exprimer leur ras-le-bol en lançant une déclaration de presse inédite, dans laquelle ils invitent Me Séraphin Ndaot Rembogo à prendre ses responsabilités.
« Ce n’’est pas le monde que nous réclamons, nous voulons nos droits, on a travaillé pour vous, donnez-nous nos droits simplement ! Il est dans l’illégalité totale, vue qu’il ne payait pas de CNSS, CNAMGS. Pourtant tout était prélevé », a fustigé avec des regrets Mme Imandza Migueli.
Aussi, ces employés appellent les pouvoirs publics à intervenir dans cette affaire. En revanche, tout comme ceux de Canal Delta ou de Média+ aujourd’hui fermés par leurs promoteurs, ils n’ont eu de cesse de clamer un retour à l’indépendance de la ligne éditoriale de cette chaîne privée, qui demeurait jadis le principal relais d’information pour les habitants de Port-Gentil et à l’intérieur du pays.
Vincent Ranozinault
