L’action des militaires le 30 août dernier a soulevé une grosse vague qui a fait renaître l’espoir perdu des gabonais. Après l’euphorie de la « libération » les militaires et le gouvernement promettent de travailler pour satisfaire les besoins vitaux des populations. Est-ce possible pour un gouvernement de transition dont la durée de vie est plus courte que les 55 ans du régime déchu ?
Il faut espérer qu’il n’y ait pas de rebondissements à répétition, dans la composition et les recompositions du gouvernement de transition, afin que le pays se remette enfin au travail.
Se remettre au travail, c’est s’occuper, autant que faire se peut, du quotidien ou de l’intendance des gabonais -rien que le minimum vital – compatible avec les immenses ressources économiques de ce petit Etat pétrolier sous peuplé du Golfe de guinée.
Missions d’un gouvernement de transition.
Ce postulat tranche systématiquement avec tout le chapelet des exigences et attentes récitées au quotidien ici et là et qui sont à s’y méprendre, un piège pour le gouvernement de transition et le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
De toute évidence, les missions d’un gouvernement de transition relèvent du classique et ce n’est pas au Gabon qu’on apprendra à inventer l’eau chaude. Le temps joue contre les soldats et la Team de Ndong Sima.
Qu’on ne s’y trompe pas, le Gabon est dans l’œil du cyclone de la CEEAC, l’Union africaine et les Nations-unies, qui ne s’accommodent que très peu des transitions qui vont au-delà de deux (ans).
On a beau vouer aux gémonies ces organisations internationales, mais il faudra pourtant se résoudre à l’évidence : le Gabon ne fonctionnera pas à huis-clos et aura quoi que l’on dise besoin de reprendre sa place dans le concert des nations ; sans brader ses intérêts et les aspirations les plus légitimes des populations du cru. Bien entendu.
Feuille de route
Il faut donc faire preuve de pragmatisme et revoir les ambitions à la baisse parce qu’il est clair qu’aucun miracle ne sera opéré par le gouvernement de transition pour redresser en deux (2) ans, même en cinq (5) ans, tous les torts et travers des gouvernements successifs depuis cinquante-cinq (55) ans.
La vocation d’un gouvernement de transition, après un coup d’Etat, consiste à : réécrire la constitution et la faire adopter par référendum, organiser les élections générales (justes, crédibles et transparentes) et passer la main à un gouvernement civile.
C’est à ce dernier à qui il reviendra la mission de s’attaquer au « foncier », le travail de fond et le déploiement des chantiers de développement à moyen et long terme.
Tenir un discours contraire serait démagogique. « Qui trop embrasse mal étreint ».
Féeodora Madiba
Qui veut peut. L’Espagne en 1982 était comme le Gabon actuel et Akoma Mba vit comment en moins de 10 ans l’Espagne était devenue celle que nous connaissons de nos jours.
Les routes étaient comme les nôtres. 600 km se faisaient en plus de 12 heures en voitute et 10 heures en train.
Dix ans après la même distance se fit en deux heures et demie par Train à Grande Vitesse(TGV) et 6 heures en voiture.
Le Gabon peut le faire en moins de 5 ans pourvu qu’il y ait la volonté de progresser et de l’Amour avec un grand A pour son pays. Il peut en être de même pour les écoles, les hopitaux et le logement à loyer modéré. Who dares can