L’association Yiesse fustige l’achat des consciences dans les bureaux d’enrôlement à Port-Gentil

La présidente de l’association Yiesse  Cocolylys Mandoungou épouse Mbourou, dénonçant les achats de conscience durant les opérations d’enrôlement à Port-Gentil © Gabonactu.com

Très influente et active sur le terrain pour apporter des décisions poignantes au processus électoral, la présidente de l’association Yiesse  Cocolylys Mandoungou épouse Mbourou, a, au cours d’une interview accordée à la presse, le 14 Mai dernier à la Mairie du bord de mer de Port-Gentil, dénoncé les comportements rétrogrades de certains hommes politiques qui commanditent les achats de conscience dans les bureaux d’enrôlement de la capitale économique.

« Il y’a des personnes qui viennent avec des sacs d’argent corrompre nos enfants ; des jeunes qui viennent volontairement pour se faire enrôler, sont traqués par ces personnes malsaines. Ça devient une prostitution politique. Il faudrait qu’on déguerpisse tous ceux qui ne foutent rien dans les centres d’enrôlement. N’influencez pas les enfants qui doivent voter librement », a fustigé, Mme Mandoungou Mbourou.

La présidente de l’association Yiesse a découvert des magouilles dans les bureaux d’enrôlement de la capitale économique. En effet, selon elle, chaque personne qui devrait se faire identifier dans la base de données du fichier électoral, se verrait proposer la modique somme de 10.000 FCFA voire 7000 FCFA, pour être inscrit dans l’arrondissement choisi par les acheteurs de conscience. Afin que ces derniers bénéficient gracieusement de leurs cartes d’électeurs plus tard, dit-on.

En effet, depuis le lancement officiel sur toute l’étendue du territoire national de la révision de la liste électorale, à Port-Gentil en général, plusieurs centres sont pris d’assaut par des personnes aux attitudes étranges. Avec des sac d’argent, elles inondent les centres d’enrôlement et les quartiers à la recherche des hommes et femmes, surtout des jeunes sans conviction. Comme envoyés, ils traquent sans relancent leurs cibles.

Vincent Ranozinault

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