Les officiels posant pour la postérité au terme de la première conférence des Ministres des Affaires étrangères de l’APA à Lomé © D. R
Le Gabon a pris part, le 03 Mai 2023 dernier à Lomé, la capitale togolaise, à la première conférence des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance politique africaine (APA) présidée par le Premier Ministre togolais, Victoire Tomégah-Dogbé. C’est le ministre Délégué aux affaires Etrangères Yolande Nyonda qui a conduit la délégation gabonaise à ces assises où les idéaux du panafricanisme ont figuré en bonne place.
Cette initiative togolaise est un cadre de concertation et d’actions visant l’affirmation du continent africain dans un monde en pleine mutation et recomposition géopolitique et géostratégique.
Le communiqué publié à l’issue de la rencontre, à laquelle participaient des représentants de dix pays africains, souligne « un besoin géopolitique et diplomatique pour l’Afrique de revoir qualitativement et significativement sa relation avec le reste du monde pour sa meilleure représentativité au sein des institutions multilatérales d’actions collectives et dans la gouvernance mondiale ».
Les personnalités présentes ont salué l’initiative togolaise qui contribuera à fédérer les nations africaines qui sont convaincues des idéaux du panafricanisme et déterminées à œuvrer pour une Afrique décomplexée, politiquement forte, non-alignée, indépendante et agissant de façon souveraine sur la scène internationale.
C’est d’ailleurs le Ministre Délégué aux Affaires Etrangères gabonais qui a conduit les débats de la session relative au « Panafricanisme : enjeux et défis actuels, promesses de demain…». Prenant la parole, Yolande Nyonda a témoigné sa gratitude aux autorités togolaises et loué la qualité des relations exceptionnelles qu’entretiennent leurs Excellences Ali Bongo et Faure Gnassingbé avant de convier son auditoire à se remémorer les jalons posés par les pères fondateurs du panafricanisme au sortir du colonialisme et au début des indépendances ».
Autre thématique évoquée à ces assises a été la sous-représentativité de l’Afrique dans les institutions multilatérales de gouvernance mondiale, notamment aux Nations Unies. Un vieux serpent de mer. L’Afrique rassemble quasiment 28% des Etats membres de l’ONU mais n’a pas de siège de représentant permanent disposant d’un droit de véto au Conseil de Sécurité.
L’APA a pour objectif de constituer une force politique indépendante et souveraine, « s’autodéterminant politiquement et agissant en toute liberté sur la scène internationale (…) ». «Il y a une nécessité pour l’Afrique de s’émanciper de toute tutelle étrangère, quelle qu’elle soit et d’où qu’elle vienne, et d’œuvrer à se préserver des influences et ingérences extérieures qui sont parfois des facteurs de crises et d’instabilité sur le continent », martèle le communiqué final.
Signalons qu’au terme des travaux sanctionnés par le communiqué lu par le Membre du gouvernement d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, un comité de rédaction des textes fondateurs de l’Alliance Politique Africaine (APA) a été mis en place.
Antoine Relaxe