L’exploitation artisanale de l’or à Ndangui se faisait d’une manière illégale © D.R
Le Conseil des Ministres du 14 avril 2023 a adopté le décret devant entériner la relance de l’exploitation artisanale de l’or au Gabon, comme annoncé par le Ministre des Mines et de la Géologie, Elvis Ossindji le 31 mars dernier à Ndandgui (localité regorgeant un immense gisement d’or), au cours de la tournée républicaine du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba dans la province de l’Ogooué-Lolo (sud-est).
« Au rang des innovations dudit texte, il est à noter : la création du statut d’aide-artisan minier ; la faculté pour un orpailleur de disposer d’une main-d’œuvre par regroupement de dix (10) aides-artisans ; l’exploitation de l’or à petite échelle désormais limitée aux alluvions et aux colluvions, en vue de préserver les zones à fort potentiel ; le partage systématique de production entre l’Etat et tout exploitant d’une mine à petite échelle, en lieu et place d’une participation de 10% ; l’obligation de raffiner l’or destiné à l’exportation », souligné en substance le projet de décret portant dispositions spécifiques aux activités minières aurifères au Gabon.
C’est conscient de la source des revenus que constitue l’orpaillage artisanale pour les populations des sites connus à ce jour, que, Elvis Ossindji, sur instructions du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, n’entend ménager aucun effort pour une relance durable et imminente des exploitations.
En 2021, le numéro Un Gabonais avait intimé l’ordre aux forces de sécurité et de défense de mettre un terme via l’opération « Bayende », à l’exploitation artisanale de l’or, suite à une forte activité illicite à travers le pays. Celle-ci se faisait au mépris de la loi N° 037/2018 du 11 Juin 2019 portant sur le régime juridique, institutionnel, technique, économique, douanier et fiscal de l’exercice des activités ou opérations du secteur minier en République Gabonaise.
Le gisement d’or de Minkebé, par exemple, situé dans le nord du pays, était devenu une zone de non-droit qui attirait les orpailleurs clandestins provenant des pays voisins (camerounais, équatoguinéens, congolais et même centrafricains et tchadiens. Un véritable far-west à l’origine du braconnage et de l’insécurité transfrontaliers.
Le présent décret statue donc sur l’ensemble des aspects devant mettre fin à l’exploitation illégale de l’or dans le pays et encadre l’activité d’orpaillage artisanal au Gabon. Désormais seuls les nationaux auront l’autorisation d’exploitation artisanale dans le secteur.
De plus, ce décret s’accompagne de l’interdiction d’exportation de l’or brut et donc de sa transformation locale en lingot d’or. Ce qui rassure quant à la mise en place d’une raffinerie locale et la garantie de la disponibilité d’une poche d’emploi pour les populations des localités concernées.
Il est à noter que depuis son arrivée à la tête du Ministère des Mines et de la Géologie, Elvis Ossindji, via sa politique de « Minier Responsable » travaille ardemment au respect de la réglementation et à l’encadrement des orpailleurs.
Antoine Relaxe