Concertation politique : l’opposition dans sa guerre des intérêts égoïstes

Dès l’entame de la fameuse concertation politique, la foire d’empoigne n’a pas tardé au sein de l’opposition. Une guerre de leadership devant conduire la délégation de l’opposition a bel et bien eu lieu entre les acteurs de ce même Camp qui réclamaient à cor et à cri ce dialogue pour amener le pouvoir à organiser les prochaines élections générales (présidentielle, législatives et locales) dans une transparence inédite.   

À tort ou à raison, une partie de l’opposition gabonaise accuse le pouvoir de la diviser avec des espèces sonnantes et trébuchantes pour bien la manipuler durant ces assises. Le Dr Séraphin Akuré-Dain, président du parti Les Démocrates (LD, opposition), serait la marionnette de la situation pour, semble -t-il, faire le lit du pouvoir.

L’accusation sans détour provient bien de Pierre Clavier Maganga Moussavou, président du Parti social-démocrate (PSD, opposition). Candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle (5ème fois), l’ancien Vice-Président de la République s’est vigoureusement opposé que Séraphin Akuré-Dain soit porté à la tête de la coprésidence de ces assises.

Un choix qui serait orchestré par le pouvoir, selon l’ancien Maire de Mouila (sud du pays). L’homme pense vivement que le régime d’Ali Bongo manœuvre pour mieux torpiller les résultats en ayant un homme ligne au sein de l’opposition pour conduire la délégation de l’opposition.

Durant cette messe politique de 10 jours, les négociations fortes sont attendues pour obtenir du pouvoir les mécanismes de transparente électorale. Ce qui sera impossible, selon le Bouvier de Moutassou qui voulait jouer les premiers rôles pour peser de son influence. Les dés sont déjà pipés et il n’en sortir rien, d’après lui, qui estime que ses pairs qui sont en face des calibres de la majorité n’ont aucune intelligence politique possible pour imposer leurs points de vue.

Certaines indiscrétions disent que c’est durant le dialogue d’Angondjé (nord de Libreville) en 2017, que Pierre Claver Magangou Moussavou, René Ndemezo’Obiang et Séraphin Ndaot Rembogo avaient négocié leurs postes, respectivement de Vice-président de la République, du président du Conseil économique, sociale et environnementale (CESE) et du président du Conseil national de la démocratie (CND).

Les opposants qui participent à cette concertation politique, notamment, Séraphin Akuré-Dain, Louis Gaston Mayila (covice-président), Bonaventure Nzigou Manfoumbi (FER-CORP)), D’Argendieu Kombila (LLIPADES), Laurent Angué Mezui (RPG), et autres, sont accusés d’être les opposants du pouvoir.  Négocieront-ils également leurs juteux postes ?

Les opposants téméraires qui se sont retirés du dialogue sont, Pierre Clavier Maganga Moussavou (PSD), Alexandre Barro Chambrier (RPM), Paulette Missambo (UN), Jean Valentin Leyama (REAGIR) et Gérard Nguema (FPG).

Sydney IVEMBI

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