Rien n’a démarré mardi sur les pavés du ministère de la Défense, site choisi pour accueillir la concertation politique majorité / opposition dans le but de parvenir à des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées.
Les travaux devaient officiellement démarrés à 16 heures. Dès 15 heures, plusieurs leaders de la majorité et de l’opposition étaient déjà présents. La salle du conseil interministériel était ouverte pour la circonstance pour accueillir les hommes politiques présents.
Beaucoup de temps perdu. Beaucoup de négociations de couloir aussi. Le Premier ministre, Alain Claude Bilie By Nze est même aperçu sur le site. L’attente est longue. Les uns et les autres tournent les pouces.
Finalement à 18 heures, le ministre de l’Intérieur arrive en compagnie de Denise Mekamne, chargée des relations avec les institutions. Après moins de 5 minutes de huis clos, Lambert Noel Matha sort de la salle.
Dans un point de presse, il soutient que les travaux n’ont pas démarré par la faute de l’opposition. Elle a d’abord boudé le nombre de 30 représentants pour l’opposition et 30 pour la majorité demandés lundi pour participer à ces concertations.
Lien de la déclaration du ministre de l’Intérieur :
https://www.facebook.com/gabonactu.co/videos/583155377163191
Selon Lambert Noël Matha, informé de la bouderie de l’opposition, le président Ali Bongo a accepté de porter ce chiffre à 40 pour chacun des deux camps.
L’opposition s’est malheureusement empressée à déposer les listes par petit groupe comme lors de la mise en place du bureau du Centre gabonais des élections (CGE).
Le démarrage des travaux est reporté. L’opposition a jusqu’à ce mercredi à midi pour déposer sa liste consensuelle.
LE NERF DE LA GUERRE
A l’origine de la division de l’opposition : l’argent. Selon des informations non vérifiées glanées par un reporter de Gabonactu.com, une promesse d’une enveloppe d’argent destinée aux participants à la concertation aiguiserait les appétits des opposants. La somme serait prévue pour couvrir certaines dépenses des participants en terme de taxi par exemple.
Camille Boussoughou