La Médiatrice de Paix CEEAC et Coordonnateur de Challenge Démocratie au Féminin, Pépécy Ogouliguendé, a, au terme d’une rencontre d’échange et d’édification le 12 février 2023 à Libreville avec les présidents de Jeunesse Glorieuse, Zéro casse, Jeunesse consciente, PAYNCOP, Étudiants Conscients et plus de 300 leaders des Mouvements associatifs de jeunes et Femmes, tous membres de la plateforme dénommée : « Mouvement d’intelligence collective pour la démocratie participative et le développement durable (ICOD), déploré dans une déclaration, la non prise en compte d’autres catégories de la société autres, que les hommes politiques lors des travaux de concertation politique ouverts ce 13 février 2023 par le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
Ci-dessous l’intégralité de cette déclaration :
« Nous saluons avec beaucoup d’estime et de reconnaissance l’initiale du Président de la République SEM Ali Bongo Ondimba d’organiser cette Concertation Politique. Toutefois les populations constatent leur exclusion du processus et veulent que leur voix compte
L’essence fondamentale des Nations Unies, des sociétés justes, équitables, Transparentes et pacifiques avec une priorité sur l’Inclusion “Ne laisser personne de côté”. Pour une paix durable il faut un large éventail de mesures. Le GABON dispose d’un Plan d’Action Nations pour la Paix de mise en œuvre de la Résolution 1325 sur les Femmes, la Paix et la sécurité. Un processus de Prévention et de gestion de conflit sans les acteurs clés représente un risque majeur. En effet, le 2e pilier du pouvoir est l ‘obéissance civile. Le constat est qu’il y a une crise entre les Citoyens et les Institutions notamment celles en charge du processus électoral. Leur exclusion va cristalliser leur position malheureusement et porter les germes de l’échec de mise en œuvre des recommandations.
La participation des Femmes, jeunes, PVH, Peuples autochtones à la Concertation Politique constituent les pierres angulaires des Résolutions 1325,2250 et connexes afin d’intégrer un langage qui traduise les attentes de toutes les parties prenantes. In fine, l’opportunité d’élaboration de stratégies tenant compte de tous dans le processus électoral. Nous lançons un appel au Chef de l’État pour donner la parole aux citoyens pour un processus de pacification inclusif. L’adhésion du Gabon au Commonwealth a suscité de l’espoir quant à l’ouverture de l’espace civique car les questions politiques ne sont pas l’exclusivité des partis politiques.
Au nom de l’Intelligence Politique, toutes les parties prenantes à la Démocratie, Bonne Gouvernance, Paix durable et au développement sont mises à contribution. En ma qualité de Vice-Présidente du Réseau des Femmes Médiatrices de Paix de la CEEAC et conformément aux dispositions des Résolutions 1325 sur les Femmes, la Paix et la sécurité et 2250 sur les Jeunes, la Paix et la sécurité et connexes, je me suis retrouvée avec les mouvements des Jeunes et Femmes afin de nous concerter. Le format retenu pour la Concertation Politique ne correspond pas aux exigences de ces Résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies que le Gabon a pourtant adopté. En effet, les standards internationaux en matière de Concertation Politique prônent l’Inclusion des Femmes, jeunes, PVH, Peuples autochtones pour la crédibilité du processus. Les causes profondes des crises électorales au Gabon ne concernent pas uniquement le processus électoral même si en pratique le citoyen est en amont et en aval dudit processus.
La recherche de la Paix n’est pas qu’une affaire Institutionnelle mais des réponses concrètes aux problèmes quotidiens qui alimentent les conflits. C’est l’occasion de transmettre le message des populations de base quant à la mise en place d’un espace d’expression dédié aux Citoyens en marge de la négociation des partis politiques qui commence ce lundi 13 février 2022.Un mémorandum issu de nos travaux sera transmis au Président de la République ».
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