Il n’aurait pas aimé ça pour démarrer l’année 2023. Le ministre des Eaux et forêts, Lee White devra se frayer un petit passage ce mardi pour accéder à son bureau. Son personnel a décidé d’entrer en grève générale illimitée et d’orner le siège du ministère des banderoles et affiches vindicatives.
Le Syndicat national des professionnels des Eaux et Forêts (SYNAPEF) a décidé de passer à la vitesse supérieure. Le 30 décembre dernier, le syndicat avait notifié au ministre Lee White sa décision prise en assemblée générale le 29 décembre 2022 d’entrer ou de relancer la grève suspendue en 2021.
« Ce énième mouvement de grève est malheureusement la résultante de l’inconséquence de la tutelle à conduire le dialogue social et assumer les engagements pris lors du protocole d’accord signé le 2 septembre 2020 », explique le syndicat.
Ce mardi, le SYNAPEF invite tout le personnel de Libreville et de l’intérieur du pays à se rendre au travail, habillé de rouge ou arborant un brassard rouge, à ériger des banderoles partout où c’est possible mais à ne pas accomplir une tache administrative et à ne pas s’occuper des usagers entre 10h30 et 15h30.
Le cahier des charges des grévistes est lourd. Ils dénoncent des injustices multiformes contre certains agents du ministère. Il s’agit entre autre de la coupure illégale de trois mois de salaires à 29 agents, de la coupure illégale de deux trimestres de primes à plus de 400 agents, de la ponction illégale de 25% du montant des primes à plus de 200 agents…
Il y a aussi les suspensions arbitraires et sans motif de fonctions de trois responsables administratifs.
Carl Nsitou