Une partie d’un des villages engloutis par les eaux de cru dans le département de Bendjé © Gabonactu.com
Depuis plusieurs semaines, une crue d’une violence inouïe, a englouti pas mal des villages des cantons Océan et Anéngué, dans le département de Bendjé, province de l’Ogooué-Maritime.
Le niveau de l’eau a atteint 4 mètres de plus que le niveau habituel. Plusieurs maisons ont été inondées par les eaux, il en est de même pour les plantations et les petits commerces des villages. Le pire c’est que même les écoles à bien des égards, n’ont pas été épargnées par ce phénomène de catastrophe naturelle.
« Nous n’avions pas à l’idée que nous allions avoir une inondation telle que celle-ci. J’ai pris peur au point ou, je suis tombé dans ma maison, j’ai un grand mal au niveau de la poitrine », se lamente l’octogénaire Albert Rafemo, chef du village Abélogo.
Pour l’heure, les villages tels qu’Aparis, Oloumi, Ngoumbi 1 et 2, Okoumikassa, Kazet, Nkala yi Mboni, Mpaga, chic à voir et bien d’autres, sont les plus frappés par ce phénomène de changements climatiques. Face à cette situation de catastrophe naturelle, la deuxième du genre après 2019, sur instructions du président de la République, une mission conjointe conduite par Paul Ngome Ayong, gouverneur de l’Ogooué-Maritime accompagné de Louis Barris Ogoula Olingo, président du conseil départemental de Bendjé, du sous-préfet de Mpaga et bien d’autres, sont allés voir l’étendue des dégâts.
La délégation n’a pas manqué d’apporter une aide humanitaire aux familles impactées par les inondations. Il était question au cours de cette mission, de faire l’évaluation du sinistre pour qu’un rapport soit présenté à la table du chef du gouvernement.
« Nous sommes là sur instruction du chef de l’État, qui nous a envoyé faire l’état des lieux pour évaluer les dégâts causés par cette inondation d’une rare violence. Nous avions fait le tour des deux cantons, le sentiment général est la désolation. Le chef de l’État ne restera pas insensible, quand on connaît son sens fraternel. Des actions fortes seront menées dans les jours avenir », a promis M. Ngome Ayong, première autorité de la province.
Le département de Bendjé, est l’une des seules circonscriptions administratives touchées par ce drame qui n’a toujours pas reçu l’aide de l’État. Pour le moment, le nombre réel des sinistrés n’a pas été déterminé.
Malgré les dégâts matériels importants, les villageois n’ont pas hésité de rappeler au gouverneur, les problèmes qu’ils rencontrent quotidiennement, à savoir : le conflit hommes-éléphants.
« Les plantations du canton Anéngué sont dévastées par les éléphants. Nous sommes comme délaissés. On ne mange maintenant que du riz en cette période ou les eaux nous envahissent. Nous les auxiliaires de commandement nous nous rendons compte que, nous ne sommes pas pris en compte comme ailleurs par les institutions de l’État », a déploré amèrement Jean Boniface Aboghé, chef du canton Anéngué.
Vincent Ranozinault